mardi 15 octobre 2013

CHRETIENS: QUELLE ATTITUDE DEVANT L'ALCOOL?

INTRODUCTION

Je voudrais partager avec vous une étude sur LE VIN DANS LA BIBLE de l’auteur Jacques ROUSSEAU appuyée par les autres auteurs pas de moindre renommée qu’il a cités dans son travail. Ensuite nous pourrions en rediscuter librement par le canal que nous aurons choisi.

Je vous donne plus de détails sur ma personne : j’ai 30 ans (2013), je suis Père d’une petite fille et je chemine avec ma fiancée vers le mariage. Je consomme de l’alcool depuis mes 18 ans (2001). Ma résistance naturelle devant l’alcool a augmenté année après année ma témérité dans ce qui est devenu un vice jusqu’à ce que, revenant ivre d’une beuverie le 10 Février 2013 à 3 heures du matin, je percute un véhicule sur le Pont De Gaulle, trois jours avant le début du carême 2013. L’accident, pourtant très grave, ne m’a pas laissé de séquelles mais l’état post-accidentel de la voiture et le déploiement des airbags conséquemment au choc témoignent de sa violence inouïe.

Au départ simple choc physique, cet accident s’est mué en un véritable choc spirituel quelques jours plus tard. La période de carême 2013 a donc été pour moi une période de remise en cause et de questionnement intérieur sur le droit ou le non-droit pour le Chrétien de consommer de l’Alcool:
-          Nous est-il autorisé par le Seigneur, nous Chrétiens, de boire de l’alcool ?
o   Si Oui (C’est-à-dire si on peut boire de l’alcool) :
§  Pourquoi existe-t-il des versets bibliques qui déconseillent fortement la consommation d’alcool (Exemple : Esaïe 5 :22 ; Proverbes 23 :31 ; Habacuc 2 :15, etc.)
§  Quelle quantité d’alcool nous est-il conseillé de boire pour qu’on parle de modération ?
§  Parler de modération n’est-il pas ouvrir la boite de Pandore quand on sait l’attrait exercé par l’alcool sur la personne de l’Homme (Le même Proverbes 23 :31) ?
o   Si Non (C’est-à-dire si on ne peut pas boire de l’alcool) :
§  Pourquoi il existe des versets bibliques qui autorisent l’alcool ou du moins qui n’interdisent pas l’alcool ? (Exemple : Psaumes 104 :15 ; Jean 2 :1-11 Les noces de Cana; 1 Timothée 5 :23 User du Vin à titre de guérison, etc.)
§  Pourquoi parle-t-on de modération dans certains chapitres si on ne devrait pas en boire du tout ? (Exemple : 1 Timothée 3 :3 « Pasteur non adonné au Vin » ; Romains 13 : 12-14 « Marcher loin des orgies et des Ivrogneries » ; 1 Timothée 3 :8 et Ephésiens 5 :18 « Les excès du Vin »…)

Alors, si nous ne sommes pas convaincus que la Bible est Parole de Dieu et que cette Parole est unique, c’est-à-dire si nous ne sommes pas Chrétiens, nous serons réconfortés de savoir que la Bible se contredit sur la question de l’alcool et ainsi nous serions en position de force devant les Chrétiens qui prétendent qu’elle ne se contredit pas.

Toutefois, nous Chrétiens, avons la ferme conviction que la Bible proclame une vérité unique. Il est alors impossible que la Sainte Bible se contredise et si elle ne se contredit pas comme nous en sommes intimement convaincus, il est important que nous nous posions d’autres questions comme celles-ci par exemple:
-          La Bible telle que nous la connaissons sous nos versions en Français, en Latin, en Anglais et dans les autres langues a-t-elle été rendue (traduite) dans la stricte vérité de ce qui a été révélé dans les langues comme l’Araméen ancien ou le Grec ?
o   En effet, seules les versions originales de la Bible sont inspirées de Dieu et de là en découlent les questions suivantes:
§   L’Homme n’a-t-il pas, à un moment donné, fait des « amendements » propres à la culture des peuples à qui ils seraient destinés s’éloignant ainsi du contexte originel Juif ?
§  L’Homme a-t-il tenu compte de la sémantique juive et grecque de l’époque ?
§  L’Homme a-t-il tenu compte de la civilisation, de l’histoire et de l’étymologie des mots de ces langues dans laquelle la Parole de Dieu fut originellement révélée ou originellement écrite ?
-          Pourquoi d’une version de la Bible à une autre pourtant dans la même langue y a-t-il, concernant les versets bibliques relatifs à l’alcool, des différences si grandes ?
o   Exemple : Jean 2 verset 10 (Les Noces de Cana) dans la Bible en Français :
§  dans la version Segon, affirme: «et lui dit: Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent »,
§  dans la Darby, affirme : « et lui dit: Tout homme sert le bon vin le premier, et puis le moindre, après qu’on a bien bu; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant »,
§  dans l’Osterwald, affirme : « et lui dit: Tout homme sert d’abord le bon vin, et ensuite le moins bon, après qu’on a beaucoup bu; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent ». (Il y a en effet une différence de sens de taille entre « S’enivrer », « Bien boire » et « Boire Beaucoup » quand on sait que s’enivrer ne fait référence qu’à l’alcool alors que les deux autres expressions peuvent faire référence à des boissons non-alcoolisées. En effet la gloutonnerie étant très répandue à cette époque et même encore aujourd’hui, on voyait souvent dans certaines fêtes et réjouissances certaines gens abuser de boissons sucrées jusqu’à en avoir le ventre ballonné).
-          Enfin, pourquoi malgré Habacuc 2 :15, Jésus-Christ change l’eau en vin aux noces de Cana alors que la foule a déjà beaucoup bu selon la Bible Osterwald ou alors que la foule s’est déjà enivrée selon la Bible Louis Segon? Est-il possible que le Christ soit en inadéquation avec la Parole de Dieu alors que nous Chrétiens le reconnaissons comme LA PAROLE DE DIEU FAITE CHAIR ?

Se pose alors du VIN DANS LA BIBLE : De quel(s) vin(s) s’agit-il en réalité ? Quel en était le contexte ? Quelles sont les preuves scientifiques (relevant de l’Histoire, de la Chimie, de l’Anthropologie, de la Linguistique, etc.) justifiant la thèse de l’auteur  que nous allons découvrir peu à peu le long de cet exposé ?

Je vous invite sans plus tarder à découvrir la thèse de l’auteur Jean Rousseau.



PARTIE I : LE « VIN » BIBLIQUE : ETYMOLOGIE, CONTEXTE & ORIGINES


Contrairement à notre perspective moderne, les termes bibliques traduits « vin » et « boissons fortes » dans les Écritures sont des termes larges avec plusieurs significations différentes. Ce sont des termes génériques qui décrivent tout produit de la vigne, fermenté ou non.

En d’autres mots, lorsqu’un mot est traduit « vin » dans nos versions modernes, il décrit des termes originaux qui signifiaient soit du vin fermenté ou simplement du jus de raisin non fermenté, soit une boisson enivrante ou une boisson sans alcool.

Voici ce qu’est un terme générique:

Un mot générique est un mot qui est général, qui est commun et inclusif dans son sens et sa définition. Un mot générique n’est pas un terme spécifique, unique ou sélectif (Wikipedia, Generic).

Un terme générique est un terme qui appartient au genre plutôt qu’au spécifique: ‘Voie’ est le terme générique désignant les chemins, les routes, les rues, les sentiers ... (Le Robert Micro, Générique).

Il y a une multitude de mots dans les Écritures qui ont plusieurs significations dans l’utilisation coutumière des temps bibliques. Voici un exemple d’un terme générique de la Bible:

« Lechem » (#03899 Lechem): il apparaît 340 fois: il peut signifier: du pain, une miche, de la viande, de la chair, de la nourriture, un fruit, du grain, manger, consumer. Évidemment, un tel mot biblique est générique dans son sens.

De la même manière, les termes bibliques qui sont habituellement traduits par « vin » ou par « boisson forte » sont des termes génériques. Il faut noter que les versions Françaises ne rendent pas toujours justice aux termes originaux.

Il y a une tendance perverse chez l’être humain et dans son raisonnement à limiter un mot générique à une signification particulière. (Patton, 63)

Voilà donc une vérité importante pour notre réflexion sur la question de notre consommation personnelle: suis-je prêt à être honnête envers ce qu’enseigne la Bible sur la question du vin?

Il faut examiner les mots les plus utilisés, en se rendant compte que la Bible n’a pas été écrite en français ou en anglais, mais en grec et en hébreux, et cela, il y a très longtemps. (Teachout, Le vin, La Bible et le chrétien, 36)

Cette interprétation du mot vin tient compte du fait que dans la Bible les mots ‘vin’ et ‘boisson forte’ sont des termes génériques et peuvent vouloir dire ‘jus de raisin’ ou ‘boisson alcoolisée’, selon le sens du contexte. (Teachout, Le vin, La Bible et le chrétien, 26)

Le vin Biblique est un mot générique, applicable au jus venant de la pomme dans toutes ses étapes, comme le ‘yayin’ dans l’Hébreux, le ‘oinos’ dans le Grec, le ‘vinum’ en Latin et le ‘wine’ en Anglais. Ils sont des mots génériques qui dénotent le jus de la grappe dans toutes ses conditions. (Patton, 41)

Le vin dans la Bible n’a pas été désigné ainsi parce qu’il est fermenté ou parce qu’il ne l’est pas, mais parce qu’il est le produit du fruit de la vigne. (John G. Marshall, Strong Drink Delusion, 11)

Dans les Écritures Hébraïques, le mot ‘yayin’, dans son sens large, signifie le jus de raisin ou le liquide que le fruit de la vigne offre. Il peut être nouveau ou vieux, il peut être doux ou amer, il peut être fermenté ou non, intoxicant ou non.(Professor M. Stuart, Letter to Dr. Nott, 11)

Cette réalisation que les termes bibliques peuvent décrire soit le jus du raisin non fermenté ou le vin alcoolisé, d'après le contexte, est très importante dans notre respect envers la Parole de Dieu, puisqu'elle nous permet de savoir que la Bible au lieu de se contredire sur le sujet du vin et des boissons fortes, aborde les deux aspects des jus de l'époque d'une manière complémentaire. D'un côté elle décrit la consommation du jus de raisin non fermenté (vin) comme une bénédiction venant de Dieu (Psaume 104 :15), et de l'autre, elle décrit la consommation du vin alcoolisé (vin) comme une malédiction dans la vie du peuple de Dieu (Ésaïe 5:22).
La consommation du vin et des boissons fortes ne peuvent être à la fois une bénédiction et une malédiction. Cela ne ferait aucun sens et la loi de non contradiction serait ainsi transgressée par le texte biblique.

1.2.1.      Des exemples bibliques de la différence des mots: Le vin fermenté
Il est évident dans les textes bibliques suivants que les termes particuliers dans l’original signifiaient effectivement une boisson enivrante ou un vin fermenté. Le contexte décrit clairement les effets de l’intoxication, et il nous permet de discerner l’utilisation particulière du mot:

« Il but du vin (yayin), s'enivra, et se découvrit au milieu de sa tente » (Genèse 9:21)

« Viens, faisons boire du vin (yayin) à notre père, et couchons avec lui, afin que nous conservions la race de notre père » (Genèse 19:32)

« Isaac répondit, et dit à Ésaü: Voici, je l'ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin (tyrowsh): que puis-je donc faire pour toi, mon fils? » (Genèse 27:37, « tyrowsh » #08492: ce mot, comme les autres termes bibliques signifient soit du jus de raisin frais ou du vin fermenté [Strong’s Hebrew Dictionnary]).

« et il lui dit: Jusques à quand seras-tu dans l'ivresse? Fais passer ton vin (yayin). Anne répondit: Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n'ai bu ni vin (yayin) ni boisson enivrante (shekar); mais je répandais mon âme devant l'Éternel. Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c'est l'excès de ma douleur et de mon chagrin qui m'a fait parler jusqu'à présent » (1 Samuel 1:14-16).

« Absalom donna cet ordre à ses serviteurs: Faites attention quand le coeur d'Amnon sera égayé par le vin (yayin) et que je vous dirai: Frappez Amnon! » (2 Samuel 13:28)

« Tu ne boiras ni vin (yayin), ni boisson enivrante (shekar) , toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d'assignation. afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur. » (Lévitique 10:9,10)
« Pour qui les ah? pour qui les hélas? Pour qui les disputes? pour qui les plaintes? Pour qui les blessures sans raison? pour qui les yeux rouges? Pour ceux qui s'attardent auprès du vin (yayin), Pour ceux qui vont déguster du vin mêlé (mamcak). Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, Qui fait des perles dans la coupe, Et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, Et par piquer comme un basilic. Tes yeux se porteront sur des étrangères, Et ton coeur parlera d'une manière perverse. Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer, Comme un homme couché sur le sommet d'un mât: On m'a frappé,... je n'ai point de mal!... On m'a battu,... je ne sens rien!... Quand me réveillerai-je?... J'en veux encore! » (Prov. 23:29-35)

« Ce n'est point aux rois, Lemuel, Ce n'est point aux rois de boire du vin (yayin), Ni aux princes de rechercher des liqueurs fortes (shekar), De peur qu'en buvant ils n'oublient la loi, Et ne méconnaissent les droits de tous les malheureux. » (Prov. 31:4,5)

« Le vin (yayin) est moqueur, les boissons fortes (shekar) sont tumultueuses; Quiconque en fait excès n'est pas sage. » (Prov. 20:1)

« Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin (yayin), Et les boissons fortes (shekar) leur donnent des vertiges; Sacrificateurs et prophètes chancellent dans les boissons fortes (shekar), Ils sont absorbés par le vin (yayin), Ils ont des vertiges à cause des boissons fortes (shekar); Ils chancellent en prophétisant, Ils vacillent en rendant la justice. Toutes les tables sont pleines de vomissements, d'ordures; Il n'y a plus de place. » (Ésaïe 28:7,8)

« Malheur à ceux qui de bon matin Courent après les boissons enivrantes (shekar), Et qui bien avant dans la nuit Sont échauffés par le vin (yayin)! La harpe et le luth, le tambourin, la flûte et le vin (yayin), animent leurs festins; Mais ils ne prennent point garde à l'oeuvre de l'Éternel, Et ils ne voient point le travail de ses mains. » (Ésaïe 5:11,12)

« Malheur à ceux qui ont de la bravoure pour boire du vin (yayin), Et de la vaillance pour mêler des liqueurs fortes (shekar). » (Ésaïe 5:22)

La prostitution, le vin (yayin) et le moût (tyrowsh), font perdre le sens. » (Osée 4:11)

« Et un autre, un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin (oinos) de la fureur de son impudicité! » (Apocalypse 14:8, « oinos » #3631, l’équivalent de « tyrowsh », il signifie du jus ou du vin fermenté, [Thayer’s Greek/English Lexicon])

1.2.2.      Des exemples bibliques de la différence des mots: Le vin frais, non fermenté
Les textes qui suivent démontrent que les mêmes termes bibliques utilisés dans les passages précédents peuvent signifier simplement une boisson non-fermentée et rafraîchissante:

« Vous y joindrez une offrande de deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile, comme offrande consumée par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel; et vous ferez une libation d'un quart de hin de vin (yayin)» (Lévitique 23:13).

Rappelons-nous que les Lévites n’avaient pas le droit de consommer de la boisson dans le sanctuaire [cp. Lév. 10:9-11], et de croire que Dieu leur demanderait d’offrir ses sacrifices avec du vin fermenté est bien loin de la coutume Juive envers les solennités de leur culte envers Dieu. De la même manière qu’ils ne présentaient pas d’offrande avec du levain [cp. Lév. 2:11], de même ils n’offraient pas des libations avec de la levure, qui est un élément important de la fermentation du jus de raisin).

«Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année. Et tu mangeras devant l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l'Éternel, ton Dieu. Peut-être lorsque l'Éternel, ton Dieu, t'aura béni, le chemin sera-t-il trop long pour que tu puisses transporter ta dîme, à cause de ton éloignement du lieu qu'aura choisi l'Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. Alors, tu échangeras ta dîme contre de l'argent, tu serreras cet argent dans ta main, et tu iras au lieu que l'Éternel, ton Dieu, aura choisi. Là, tu achèteras avec l'argent tout ce que tu désireras, des boeufs, des brebis, du vin (yayin) et des liqueurs fortes (shekar), tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l'Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. Tu ne délaisseras point le Lévite qui sera dans tes portes, car il n'a ni part ni héritage avec toi» (Deutéronome 14:22-27.

Ainsi dans le culte d'Israël, le peuple devait se réjouir avec des liqueurs non-fermentées, tout en invitant les serviteurs du tabernacle à partager avec eux la bénédiction divine. Notez que les Lévites ne pouvaient consommer de boissons enivrantes pendant leur service. Il est évident que les boissons mentionnées ici n'étaient pas intoxicantes).

« Le roi dit à Tsiba: Que veux-tu faire de cela? Et Tsiba répondit: Les ânes serviront de monture à la maison du roi, le pain et les fruits d'été sont pour nourrir les jeunes gens, et le vin (yayin) pour désaltérer ceux qui seront fatigués dans le désert » (2 Samuel 16:2. Seul le jus non-fermenté pouvait vraiment désaltérer des personnes fatiguées et assoiffées).

« A cette époque, je vis en Juda des hommes fouler au pressoir pendant le sabbat, rentrer des gerbes, charger sur des ânes même du vin (yayin) , des raisins et des figues, et toutes sortes de choses, et les amener à Jérusalem le jour du sabbat; et je leur donnai des avertissements le jour où ils vendaient leurs denrées » (Néhémie 13:15. Le vin ne pouvait être ainsi cueilli et aussitôt fermenté. Il ne l’était pas, puisque c’était du jus frais de la vigne).

« La joie et l'allégresse ont disparu des campagnes; Dans les vignes, plus de chants, plus de réjouissances! Le vendangeur ne foule plus le vin (yayin) dans les cuves; J'ai fait cesser les cris de joie » (Ésaïe 16:10. C’est du jus ou du moût frais qui est foulé dans la cuve, non du vin fermenté).

« Ainsi parle l'Éternel: Quand il se trouve du jus (tyrowsh) dans une grappe, On dit: Ne la détruis pas, Car il y a là une bénédiction! J'agirai de même, pour l'amour de mes serviteurs, Afin de ne pas tout détruire » (Ésaïe 65:8. Le même terme qui signifiait du vin fermenté dans d’autres passages, comme il est traduit dans Genèse 27:37).

« Voici, je reste à Mitspa, pour être présent devant les Chaldéens qui viendront vers nous; et vous, faites la récolte du vin (yayin), des fruits d'été et de l'huile, mettez-les dans vos vases, et demeurez dans vos villes que vous occupez » (Jérémie 40:10).

« Et tous les Juifs revinrent de tous les lieux où ils étaient dispersés, ils se rendirent dans le pays de Juda vers Guedalia à Mitspa, et ils firent une abondante récolte de vin (yayin) et de fruits d'été » (Jérémie 40:12).

« La joie et l'allégresse ont disparu des campagnes Et du pays de Moab; J'ai fait tarir le vin (yayin) dans les cuves; On ne foule plus gaîment au pressoir; Il y a des cris de guerre, et non des cris de joie » (Jérémie 48:33. Le jus de raisin dans les cuves n’étaient certainement pas encore fermenté).

« Ils disaient à leurs mères: Où y a-t-il du blé et du vin (yayin)? Et ils tombaient comme des blessés dans les rues de la ville, Ils rendaient l'âme sur le sein de leurs mères » (Lamentation 2:12. Certainement que les mères Juives savaient que le jus frais ou conservé était la meilleure boisson pour leurs petits enfants).

« Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin (oinos). Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade » (Jean 4:46. Nous parlerons plus loin du miracle de Christ, et de l’impossibilité pour ce vin d’avoir été fermenté).

« Il s'approcha, et banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin (oinos); puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui » (Luc 10:34. Le jus de raisin non-fermenté faisait partie des baumes médicinaux de l’époque, comme nous le verrons plus loin).
« Ne continue pas à ne boire que de l'eau; mais fais usage d'un peu de vin (oinos), à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions» (1 Timothée 5:23. Le jus non-fermenté était précieux pour les problèmes de digestion et les autres maux de l’époque).

En s’arrêtant sur la question du vin dans les temps bibliques, il est notoire que le jus de raisin était une commodité précieuse dans la société du Moyen-Orient, et une commodité bien appréciée pour son goût exquis et pour sa source de rafraichissement tellement utile dans ces climats désertiques.

Acceptons de nous mettre dans les souliers des habitants de la Palestine d'alors, et de comprendre adéquatement leurs pratiques quant au vin et aux boissons alcooliques (cp. 2 Corinthiens 2:17, nous ne vous cachons rien).

Le vin fermenté ne vient pas d’un processus purement naturel. Les croyants pensent souvent que le jus de raisin laissé à lui-même, comme les autres jus de fruit, deviendra naturellement du vin fermenté, et qu’ainsi le vin est un cadeau du ciel à l’homme. Ceci n’est pas tout à fait le cas.

Le jus de raisin laissé à lui-même deviendra naturellement du vinaigre indigeste, contenant un certain degré d'alcool, mais certainement impropre à la consommation humaine.

Le processus de décomposition du fruit produit réellement une fermentation naturelle, mais c'est seulement l’intervention de l’homme qui lui permet de produire un vin potable, tel que vendu au magasin du coin.
C’est dans ce sens que cette étude déclare que le vin alcoolisé n’est pas naturel, et qu’il ne vient pas directement de Dieu. Dieu a pourvu l’activité bactériologique pour décomposer le fruit et son jus, mais ce processus ne donne certainement pas en lui-même une boisson bénéfique aux besoins de l’homme.

Le jus frais du fruit est bon pour l’homme, mais si celui-ci il attend trop longtemps avant de le boire, la fermentation naturelle détruira son utilité et le rendra naturellement inapte à la consommation humaine.

Ainsi, de dire que Dieu aurait donné le vin fermenté à l’homme serait comme dire que Dieu a donné la bombe atomique à l’être humain afin de détruire l’homme fait à l’image de Dieu. C’est seulement l’ingéniosité humaine qui peut prendre les matières premières de la création pour en faire une telle arme destructrice et mortelle. Ce serait comme dire que Dieu a donné la cocaïne à l’homme pour qu’il s’éclate dans l’expérience des stupéfiants, alors que c’est l’intervention malicieuse de l’homme qui produit une telle drogue.

De même, l’homme utilise le processus naturel de la fermentation des fruits pour produire une boisson qui fait perdre le bon sens à celui qui en consomme.

Nous savons, d’après les autorités spécialisées, que l’alcool n’est jamais présent dans une chose vivante, et qu’il ne fait pas partie du processus de la vie. (Patton, 91,92, c.-à-dire l’alcool potable par l’homme)

L’alcool n’a jamais été trouvé déjà formé dans les plantes. (Sir Humphry Davy, cité par Patton, 92)

La nature ne forme jamais des liqueurs intoxicantes puisqu’elle fait plutôt pourrir la grappe sur la branche, et c’est seulement l’art qui convertit le jus en vin. (Count Chaptal, cité par Patton, 92)



L’alcool n’est jamais trouvé dans aucun produit de la nature. Il ne fut jamais créé par Dieu. Mais il est essentiellement un produit artificiel préparé par l’homme par le processus destructeur de la fermentation. (Dr. Henry Monroe, Lecture on Alcohol, cité par Patton, 92, c.-à-d. grâce à son intervention minutieuse dans le processus de la fermentation naturelle).

Cette réalisation concernant la fermentation contrôlée du vin est cruciale pour notre évaluation de la place des breuvages intoxicants dans notre vie. Le monde nous offre le vin (fermenté), et non pas Dieu

Dieu, par un acte direct, ne fait pas l’alcool. Les lois de la nature, si elles sont laissées à elles-mêmes, ne le produisent pas. Grâce à ces lois, les grappes mûrissent; et si elles ne sont pas mangées, elles pourrissent et se décomposent. La fabrication de l’alcool est entièrement une invention humaine. (Patton, 117)

L’alcool n’existe pas dans les plantes ... C’est un processus qui doit être initié, supervisé, et à une certaine étape, arrêté. (Professor Turner, Chemistry, 370, pour que le vin devienne plus que du vinaigre indigeste, mais bien plutôt un vin consommable).

Je crois donc que c’est un fait que les grappes ne produisent pas l’alcool ... si la main de l’homme n’intervient pas, l’alcool n’est jamais formé. (J. Spence, Chimiste de la Société Yorkshire, cité par Patton, 119, dans un état potable).

Qui a inventé la recette du vin fermenté? Qui fut le premier à boire de la boisson enivrante? Si la nature ne produit pas automatiquement du vin alcoolisé, alors d’où vient sa recette?

Il est difficile de répondre spécifiquement à ces questions sur l’origine de la fermentation du vin puisque ni l’histoire biblique, ni l’histoire séculière ne donne une réponse certaine à cet énigme. Nous savons toutefois que bien tôt dans l’histoire de l’homme, le vin fermenté était connu (Genèse 9:20-27).

Les Écritures comparent de même la nature de la boisson à la ruse du serpent! Le symbolisme du serpent dans la Parole de Dieu pointe souvent vers le tentateur lui-même, c.-à-d. le diable, qui pourrait fort bien avoir enseigné à l’homme la recette de la fermentation:
« Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, Qui fait des perles dans la coupe, Et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, Et par piquer comme un basilic. Tes yeux se porteront sur des étrangères, Et ton cœur parlera d'une manière perverse. (Proverbes 23:31; cp. Éphésiens 2:2)

« Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? » (Genèse 3:1).

« Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui» (Apocalypse 12:9).

Est-il légitime de boire nos boissons modernes à la lumière de la condamnation biblique sur la consommation des boissons fermentées quand on sait que la bière et le vin d’aujourd’hui sont des boissons fermentées d’après les standards bibliques ?

C’est pourquoi, la Bible donne des préceptes de prudences concernant la séduction de la boisson enivrante à cause de ces effets néfastes sur l’homme et nous recommande d’être sobre (pas modérés mais sobres) :

« Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5:8).

« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12:1,2)

« Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour la débauche. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps ... Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6:13,19,20)
« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5:23)

1ère CONCLUSION PARTIELLE

Les traductions bibliques ne rendent pas nécessairement correctement le sens des mots de l’original. Le croyant ne doit pas oublier que seulement le texte original fut inspiré de Dieu, c.-à-dire les autographes.

Les traductions et les versions de la Bible cherchent à mettre entre les mains du croyant un livre qui reflète adéquatement le texte biblique, mais chaque traduction et version possède ses lacunes. Sur la question du vin et des boissons enivrantes, malheureusement les faiblesses sont non seulement évidentes, mais presqu’intentionnelles.

Nos versions françaises viennent de l’Europe où la consommation alcoolique est coutumière depuis des générations. Les traductions de la Bible souffrent ainsi d’une approche quelque peu biaisée sur la question de cette consommation:

Il a fallu examiner les mots les plus utilisés, en se rendant compte que la Bible n’a pas été écrite en français ou en anglais, mais en grec et en hébreux, et cela, il y a très longtemps. (Teachout, Le vin, la Bible et le chrétien, 36)

Ainsi, pour comprendre ce que la Bible dit sur l’usage de la boisson, nous devons regarder certains de ces mots de plus près. Nous allons préciser leur sens selon un lexique biblique, vérifier leur usage dans leur contexte, et comparer leur utilisation à travers la Bible. (Teachout, Le vin, la Bible et le chrétien, 36)

Il devrait constamment être gardé à l’esprit que la version autorisée fut traduite lorsque les usages de boisson étaient presque universels [... J Les traducteurs, avec leurs objectifs honnêtes et avec fidélité, d’après leur capacité, ont traduit en anglais les Écritures originales [... J mais sans le vouloir et sans le savoir, ils ont été influencés par la philosophie et les usages de leur jour [... J Ainsi, innocemment, mais naturellement, certaines nuances furent données à des passages particuliers. (Patton, 55)

« Nous ne voulons pas abaisser la confiance des gens dans la Parole de Dieu. Nous voulons toutefois rappeler que seulement le texte original est inspiré, et qu’aucune traduction ne peut être une autorité ultime par elle-même. (Patton, 55)

Quelques exemples de traduction inexacte des textes bibliques anciens

Voici quelques exemples de textes bibliques où le sens de l’original n’a pas été respecté, au détriment d’une bonne compréhension de la question du vin et des boissons enivrantes:

Proverbes 20:1

« Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses; Quiconque en fait excès n'est pas sage » (version Segond)

La version suivante honore de plus près le sens normal de l’expression du texte quant à la nature pernicieuse du vin:
« Le vin est moqueur, la boisson forte est tumultueuse; Quiconque s’y égare n'est pas sage » (version Darby)

Même les Témoins de Jéhovah ont mieux réussi que la version Segond à donner le sens normal du texte biblique quant au vin:
« Le vin est moqueur, la boisson enivrante est turbulente; et Quiconque se laisse égarer par cela n'est pas sage » (version du Monde Nouveau)

La version Anglaise King James décrit de même le danger de consommer cette boisson dangereuse:
« Wine is a mocker, strong drink is raging: and whosoever is deceived (est trompé) thereby is not wise» (version anglaise King James)

Voici l’explication du terme inspiré de Dieu dans Proverbe 20:1:
« Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses; Quiconque en fait excès (shagah) n'est pas sage » (Prov. 20:1 [Louis Segond]; shagah #07686: Le mot Hébraïque traduit dans la Second « par excès » signifie plutôt: « s’égarer, séduire, errer »).

Voici des versets où le même mot (shagah) est traduit correctement dans la version Segond:
« Maudit soit celui qui fait égarer un aveugle dans le chemin! Et tout le peuple dira: Amen! » (Deut. 18:27)
« Il possède la force et la prudence; Il maîtrise celui qui s'égare ou fait égarer les autres. » (Job 12:16)

« Tu méprises tous ceux qui s'écartent de tes statuts, Car leur tromperie est sans effet. » (Ps. 119:18)

« Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin, Et les boissons fortes leur donnent des vertiges; Sacrificateurs et prophètes chancellent dans les boissons fortes, Ils sont absorbés par le vin, Ils ont des vertiges à cause des boissons fortes; Ils chancellent en prophétisant, Ils vacillent en rendant la justice. » (Ésaïe 28:7)

« Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays; nul n'en prend souci, nul ne le cherche. » (Ézék. 34:6)

Ainsi, il est bien évident que l’idée de Proverbe 20:1 n’est pas celui de faire des excès de vin et de boissons fortes, mais bien plutôt d’être trompé dans notre cœur quant à la nature des liqueurs fermentées, quant au risque de jouer avec un breuvage au potentiel destructeur comme le vin. Les auteurs suivants soulignent cette conclusion venant du texte original:

La phrase ‘en fait excès’ n’est pas une traduction exacte du mot original, l’idée de l’excès ne se trouvant pas dans ce mot. Le mot hébreux, ‘shagah’, veut dire littéralement: chanceler, errer, s’égarer, trébucher, pécher par ignorance, conduire dans une mauvaise direction, et c’est le résultat de l’action de consommer le vin. (Teachout, Le vin, la Bible et le chrétien, 56)

Alors le sens de Proverbes 20:1 n’est pas ‘quiconque en fait excès n’est pas sage’, c’est plutôt que ‘c’est l’action de boire du vin qui cause des gens de s’égarer de la sagesse’. (Teachout, Le vin, la Bible et le chrétien, 56)

Puisque le vin et les boissons fortes affaiblissent la raison, puisqu’ils asservissent l’âme au contrôle de l’excitation et de la passion, et puisqu’ils la préparent ainsi pour la folie et la méchanceté de toutes sortes, aucune personne sage ne se positionnera sous une telle influence » (Family Bible Commentary, Proverbes 20:1).

Le vin est moqueur, ou il rend ainsi l’homme qui en consomme; les boissons fortes, faites de vin de fruit épicé, rendent tumultueux; quiconque en consomme est trompé et séduit, ou il erre loin du but de Dieu. (Jamieson, Fausset, Brown Commentary, Proverbes 20:1).

Ainsi, Proverbes 20:1 est un avertissement concernant le vin et les boissons enivrantes plutôt qu’une justification pour leur utilisation modérée.



PARTIE II : LUMIÈRES SUR QUELQUES PASSAGES-CLÉ A PROPOS DU VIN FERMENTE QUI ENCOURAGENT LES CHRÉTIENS A CONSOMMER DE L’ALCOOL


Voici un texte favori des adhérents évangéliques à la consommation modérée des boissons enivrantes, les fameuses noces de Cana, lors desquels le Seigneur Jésus aurait produit du vin fermenté à partir de l’eau. Est-ce vraiment légitime de croire que le Seigneur Jésus ait accompli un tel miracle, son premier, qui encouragea ses disciples à croire en Lui, tout en pourvoyant de la boisson à une foule déjà enivrée? Est-ce que notre lecture superficiel et notre manque de connaissance des temps bibliques nous empêchent de voir ce qui devrait être évident?

Regardons ce que le texte affirme vraiment au sujet de ce premier miracle de Jésus: « Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont plus de vin » (Jean 2:3: « oinos » #3631: un mot générique: vin nouveau ou fermenté)

Remarquez l’occasion solennelle du texte de Jean 2: « Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples » (v.1,2).

La coutume de l’époque, parmi la majorité des Juifs, était de boire seulement du jus frais lors d’une célébration sainte quelconque, incluant l’union sacrée d’un homme et d’une femme dans la présence de leur Dieu (cp. Gen. 2:18, 24; Matt. 19:4-6):

Les breuvages non fermentés existaient, et ils étaient le breuvage commun parmi les anciens ... Les faits démontrent que les anciens préservaient leurs vins non fermentés, et ils les considéraient mieux et plus excellents que le vin fermenté. (Patton, 52,53)

En Terre Promise, les Juifs n’utilisaient pas habituellement les vins fermentés. Les meilleurs vins étaient préservés frais et non fermentés. (Dr. S.M. Isaacs, cité par Patton, 83)

Les Juifs n’utilisent pas, dans leurs festins sacrés, incluant les festins de noces, des breuvages fermentés d’aucune sorte. (Dr. S.M. Isaacs, cité par Patton, 83)
Comprenant cette réalité religieuse de l’époque, et nous rappelant la signification large du terme particulier, il n’est pas difficile d’arriver à la conclusion que Jésus changea l’eau dans un jus de raisin frais et satisfaisant:

Le mot grec est oinos, et il est suggéré que le vin était alcoolisé et intoxicant. Mais le oinos est un mot générique, et il inclut toutes les sortes de vin dans toutes les étapes du processus. (Patton, 89)

Puisque le récit est silencieux sur la question de la nature du vin, son caractère peut être déterminé par les circonstances, par l’occasion particulière, par le matériel décrit, par la personne qui transforme le vin et par l’influence morale du miracle. (Patton, 89)

Tous ceux qui connaissent les vins de l’époque comprennent bien l’idée du jus de raison non fermenté ... Ils étaient estimés les meilleurs vins à cause de leur manque d’alcool. (Dr. Jacobus, cité par Patton, 93)

Les occasions des fêtes n’offraient aucune justification pour l’utilisation des vins de commerce lors des noces, encore moins dans les autres festivités. (Patton, 93)

Certains croyants vont s’empresser à dire que le contexte de Jean 2 exige que ce soit du vin fermenté puisque le verset 10, dans la version Segon, affirme: «et lui dit: Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent », ce qui semble démontrer que le vin était certainement alcoolisé.

Est-ce bien le sens du mot original traduit « enivré », et que penser de Jésus, qui offre de la boisson enivrante à une foule déjà dans l’ivresse?

« et lui dit: Tout homme sert le bon vin le premier, et puis le moindre, après qu’on a bien bu; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant » (version Darby. Ici aussi, la Darby est plus précis que la Second)

« et lui dit: Tout homme sert d’abord le bon vin, et ensuite le moins bon, après qu’on a beaucoup bu; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent » (version Ostervald)

« et lui dit: Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent » (Jean 2:10, « smethuo » #3184: le mot original signifie simplement l’idée d’avoir bien bu, d’avoir bu abondamment, à satiété)

Une grande collection de textes, qui illustrent les usages de methuo, sont trouvés dans le volume II de Dr. Lees, démontrant son application à la nourriture, au lait, à l’eau, au sang, à l’huile, aussi bien qu’au vin. (Patton, 105).

Le mot “methuei” ne veut pas nécessairement parler de l’ivresse. Le mot peut décrire l’abondance sans l’excès. (Newcome, cité par Patton, 105).
C’est-à-dire, une abondance et une jouissance de la bonté et de la provision divine (cp. 1 Timothée 6:17).

Il est démontré par les commentateurs anciens que le mot signifiait seulement le concept de la satiété dans les breuvages et la nourriture. Nous n’avons pas besoin de supposer qu’il parle de l’ivresse ou de la gloutonnerie. (Bloomfield, cité par Patton, 105).

Ainsi, quelle est la meilleure interprétation du texte de Jean 2: du vin fermenté pour des ivres, ou du jus de raisin frais pour une foule en pleine réjouissance sainte? Est-ce vraiment légitime de penser que Jésus ait fournit du vin fermenté à des gens qui, selon l’interprétation du contexte, étaient déjà enivrés? Ce geste n’aurait-il pas terni sa réputation et sa pureté morale au milieu du peuple de Dieu?

Voici ce que le texte biblique affirme: « Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures. Jésus leur dit: Remplissez d'eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu'au bord » (Jean 2:6,7).

Le texte ne parle pas d’une bouteille de vin pour la foule, mais bien plus des caisses de bouteilles qui serait, selon certains, pour des gens ivres.

L’influence morale de ce miracle dépend du caractère du vin. Il est nécessaire de demander s’il n’est pas péjoratif envers le caractère de Christ et les enseignements de la Bible de supposer qu’il a exercé sa puissance miraculeuse pour produire jusqu’à 60 gallons de vin intoxicant [... ] et de les donner aux invités qui avaient déjà consommé le vin pourvu par l’hôte de la maison, et qui, nous dit-on, était intoxicant? [... ] N’est-il pas mieux de conclure que Christ, par sa puissance surnaturelle et surhumaine, ait produit la merveilleuse conversion de l’eau dans le ‘sang pur de la grappe’, qu’il avait lui-même établi par la loi de la nature... (Patton, 89,90)

Mais une telle supposition (de croire que Jésus transforme l’eau en Vin fermenté) est erronée. Si elle était vraie, nous pourrions faire deux constatations de ce passage qui exigeraient une conclusion erronée:[... ] 1. Certains gens de la fête avaient trop bu. 2. Jésus a créé du vin alcoolisé pour en donner à ceux qui avaient trop bu! Conclusion erronée: Jésus se trouverait responsable pour leur péché (d’avoir continué à consommer, en ayant trop bu) [... ] Il est évident qu’une telle conclusion est fausse. Jésus, étant Dieu et connaissant les Écritures, ne pouvait induire une personne en erreur ou participer à leur péché [... ]Même si Jésus pouvait créer le vin alcoolisé, il ne pouvait pas le faire pour le donner à ceux qui en auraient déjà eu suffisamment ou de trop. Dieu ne tente jamais personne à pécher. Boire de l’alcool à l’excès étant condamné, Jésus ne pouvait pas en pourvoir à ceux qui n’avaient plus le droit d’en boire ... Jésus n’a pas créé le vin alcoolisé lors de la fête de Cana. (Teachout, Le vin, la Bible et le chrétien, 58,59).

Une autre raison qui nous amène à rejeter l’idée que le ‘bon vin’ produit par Christ était hautement alcoolisé est le reflet négatif qu’une telle interprétation projette sur la sagesse du Fils de Dieu. (Samuel Bracchiochi, Wine in the Bible, The Wedding in Cana, 141)

Certains auteurs soulignent que ces vases étaient peut-être plus gros que ce qui est habituellement accepté, ajoutant à l’absurdité de l’interprétation du vin fermenté:

Si, en plus de la grande quantité de vin alcoolisé, que les gens avaient déjà bu, Christ produisit entre 120 à 160 gallons de vin intoxicant pour l’utilisation des hommes, des femmes et des enfants réunis ensemble au festin de noces, alors il doit être tenu moralement responsable du prolongement et de l’augmentation de leur intoxication. (Bracchiochi, 141)

Son miracle servirait seulement comme sanction de la consommation excessive de boissons alcoolisées. Si cette conclusion est vraie, elle détruit l’innocence de la nature de Christ et de ses enseignements. (Bracchiochi, 141)

« La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des orgies et de l'ivrognerie, de la luxure et de la débauche, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises » (Version Second).

« Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des orgies et de l'ivrognerie » (Romains 13:13)

Le mot grec, « methe » (#3178), qui est traduit ici « ivrognerie », ne parle pas de l’effet de l’intoxication autant que du produit intoxicant lui-même. Le mot signifie « ce qui est intoxicant, le vin intoxicant ».

Le sens du mot au singulier n’est nullement l’idée de l’excès, de l’ivrognerie, mais bien plutôt de la consommation d’une telle boisson. En d'autres mots, l'apôtre Paul interdit dans ce passage la consommation de la boisson enivrante, incluant le vin fermenté:

« Methe » : du vin ou n’importe quel liquide intoxicant ... un breuvage intoxicant; de l’intoxication. (Joseph H. Thayer, Greek-English Lexicon, 395).

« Methe » :boisson forte ou vin fermenté (methu) (W.E. Vine, Vine's Expository Dictionary, 333).

« Methe » : du vin intoxicant» (Zodhiates, The Complete Word Study Dictionnary, 954).

Mais d’après certains, ce mot est traduit comme « de l’ivrognerie » parce qu’il est au pluriel dans ce texte.

Le mot au pluriel décrit les endroits de consommation du « methe », c’est-à-dire, des endroits de consommation de boissons enivrantes. Ainsi, au lieu de viser l'excès dans cette restriction sur la consommation, Paul vise les endroits connus pour cette consommation:

« Methais » : ce mot signifie les festivals païens, comme ils étaient célébrés en honneur de leurs dieux, alors qu’après avoir offerts leurs sacrifices, ils se livraient à l’ivresse et à toutes sortes d’actes abominables possible. (Adam Clark, Adam Clark's Commentary, Rom. 13:13)

Le mot est utilisé dans la forme plurielle dans Romains 13 et Galate 5 pour décrire les invitations à des célébrations païennes, des fêtes du monde, comme celle de l’ascension d’Hadrien (Vocabulary of the Greek NT, 393, « methe/methais »).

« Loin des orgies et de l’ivrognerie » : ces mots dénotent les festivals en général qui se terminaient habituellement dans l'ivresse. (Jamieson-Fausset-Brown Commentary, Rom. 13:13).

Banquets: des festins élégants et luxurieux. (John Wesley's Notes, Rom. 13:13).

Ainsi, l’idée de Paul dans ce passage était surtout celle de s’éloigner des endroits de beuverie, des lieux de consommation de boissons et de débauche, qui pouvaient mener à l’ivrognerie.

Le mot « komos », qui est associé intimement à « methais » dans le monde Grec, lui est une sorte de synonyme. Il signifiait: une fête païenne, un festival, une beuverie.

« Komos » : ce mot est un synonyme signifiant les beuveries ou les fêtes remplies de boisson. (Zodhiates, 954)

« Komos » : une partouse ... une procession nocturne de gens à demi ivres, qui après le soupée, se paradent dans les rues avec des torches et de la musique en honneur de Bacchus ou d’une autre divinité, et qui chantent et jouent devant les maisons des leurs amis males ou femelles; ainsi donc, ce mot décrit généralement les fêtes et les beuveries qui se produisent jusqu’à tard dans la nuie et qui occasionnent des problèmes sociaux. (Kenneth E. Wuest, Word Studies of the Greek NT, Vol. 1, 229)

« Komos » : Des fêtes nocturnes. (People’s New Testament Commentary, Rom. 13:13).

Un autre passage important sur la consommation du vin et des boissons fortes est lié aux qualifications du dirigeant de l’église, qui est appelé à être un exemple ou un modèle dans la vie chrétienne du troupeau (cp. 1 Pi. 5:3; 1 Tim. 4:12, etc.).

D’après cette qualification de 1 Timothée 3, le dirigeant devait-il pratiquer la modération ou l’abstinence? Quel était l’exemple qu’il devait donner au troupeau du Seigneur? Voici la qualification pastorale en question qui est liée à la consommation: « Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. » (Version Second)

Le mot originel, « paroinos » (#3943), qui est traduit « ni adonné au vin », signifie simplement: être proche du vin, être en présence du vin)

Le même mot est répété dans l’autre liste de qualifications pastorales de l’épître à Tite:

« Car il faut que l'évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu; qu'il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête » (Tite 1:7).

Le mot « paroinos » ne signifie pas que le pasteur peut boire un peu ou avec modération, sans se livrer au péché de l'ivresse, bien au contraire. Il souligne le fait que le dirigeant de l'église devrait être sage et s'éloigner du mal en s'abstenant de la présence même du vin (voir Proverbes 16:17 et 22:3).

Ainsi le mot dans cette qualification pastorale ne décrit nullement l’abus ou les excès du vin mais bien plutôt la présence du vin ou la présence de ceux qui en consomment, comme le confirment les experts suivants:

L’ancien paroinos était un homme accoutumé à être présent à des réceptions où on buvait de la boisson alcoolique, et par conséquence, à être associé intimement à la boisson forte. (Bracchiochi, 69)

La signification de « parainos » comme ‘près du vin’, c’est-à-dire proche d’une place où on consomme l’alcool, est soutenu par les lexiques anciens et modernes. (Bracchiochi, 68)

Il signifie littéralement non près, ni à côté, ni avec le vin. Ceci semble bien représenter l’abstinence totale. Il s’applique également dans les pratiques privées et dans la conduite en public. (Patton, 111)

Ainsi, il devient encore clair que la compréhension du texte original fait une bonne différence dans notre interprétation de la volonté du Seigneur quant au vin. La faiblesse des versions bibliques est de même évidente. L’application en est complètement altérée:

Nous ne trouvons dans ce passage aucun encouragement envers la consommation modérée du vin intoxicant, mais le contraire, l’obligation de s’en abstenir totalement [... J, le ministre chrétien doit non seulement être sobre personnellement, mais il doit de même éviter et condamner les assemblées où les boissons alcooliques sont utilisées, afin de ne pas mettre en péril sa sobriété et celle des autres. (Patton,112)

Voilà donc la volonté de Dieu pour le dirigeant de l’église de Jésus-Christ:

Ce verset déclare clairement que Dieu veut que le dirigeant chrétien s’abstienne de la boisson alcoolique, et qu’ils vivent une vie radicalement différente que le monde [... J Si vous désirez guider les gens à Christ et être un dirigeant spirituel envers les gens que Dieu vous confient, alors je vous encourage à considérer l’influence que vous avez sur les autres. Est-ce que l’alcool affecte cette influence? D’après la Parole de Dieu, c’est le cas [... J Les dirigeants chrétiens matures ne consomment pas de l’alcool; ils n’encouragent pas les gens à boire de l’alcool, et ils n’intimident certainement pas les frères et les sœurs chrétiens qui ne croient pas dans la consommation de l’alcool. (Dr. Paul Chappell, Discerning Alcohol, 26, 28, 29)

Un dirigeant sage sera certainement un meilleur exemple s’il s’abstient de la consommation alcoolique, plutôt que risquer de devenir une occasion de chute et de scandale pour une brebis du Seigneur:

Au sujet de l’utilisation du vin, [... ], il peut être remarqué que le ministre ne fait aucun tord à lui-même ou à son prochain en pratiquant l’abstinence de celui-ci. Il peut causer du tord que par sa consommation. (Albert Barnes’ NT, 1 Tim. 3:3)

Voici un autre passage favori du camp de la consommation modérée du vin. Il décrit des instructions de Paul à un jeune pasteur qui avait des problèmes digestifs et qui devait chercher le soulagement dans la consommation du vin. Le mot utilisé peut toutefois parler du vin fermenté ou non, c.-à-d. simplement du jus de raisin. Seul le contexte biblique et des pratiques d’alors doivent nous guider dans l’interprétation légitime de ce que Paul dit à Timothée:

« Ne continue pas à ne boire que de l'eau; mais fais usage d'un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. » (Version Segond, « oinos » #3631: ce mot biblique populaire décrit le vin nouveau [jus de raisin] ou fermenté )

La question qui doit se poser concernant cette recommandation de Paul au jeune Timothée est: Est-ce que le « oinos » en tant que jus de raisin était utile pour les besoins de santé de l’époque, ou le « oinos » en tant que vin fermenté? Quelle était la pratique médicale d’alors?

Dans cette citation, l’auteur fait référence à la pratique d’alors de diluer un vin fermenté avec la filtration, afin d’en enlever l’effet intoxicant. Un breuvage non intoxicant était favorisé dans les soins médicaux de l’époque:

Le vin filtré et vidé dans des vases sera doux, ferme et durable et bon pour la santé du corps. (Dr. Nott, Lectures on Temperance (London Edition, 1863), 216, cité par Patton, 37)

Le vin frais fut un baume précieux pour l’ambassadeur, qui devint épuisé par ses nausées continuelles. (Nott, cité par Patton, 44)

Le vin frais étant le jus de raisin non fermenté et sain pour la santé:

Comme il existait dans l’Empire Romain, dans lequel Timothée voyageait, une variété de vins, différents en caractère les uns des autres, nous ne pouvons décider (ex cathedra) que c’était du vin fermenté que Paul recommandait [... J, Columelle, Philon et d’autres historiens déclarent que les vins intoxicants de leur époque produisaient ‘des maux de tête, de la folie et des douleurs à l’estomac. (Nott, 96, cité par Patton, 37)

Un autre exemple de la pensée des anciens de l’époque était la question des besoins médicaux des bébés dans le sein de leur mère. Encore une fois, l’option du jus non fermenté était favorisé:

L’utilisation des boissons fortes par des mères porteuses allait être problématique pour leur progéniture, comme le croyaient les sages et les érudits de l’antiquité. (Lee & Burns, Temperance Bible Commentary (London, 1868), 72, cité par Patton, 45).

Il faut être honnête et réaliser que le vin fermenté n’était pas idéal pour quelqu’un qui souffrait de douleurs d’estomac. En fait, le vin alcoolisé ajoutait aux problèmes de santé dans la plupart des cas:

L’ingestion de breuvages alcoolisés stimule les jus gastriques. L’alcool peut irriter les parois de l’estomac, développant une condition inflammatoire de l’estomac connu sous le nom de gastrites. Les ulcères gastriques sont fréquemment liés à la consommation d’alcool. Trop d’acide gastrique dans l’estomac irrite les ulcères, causant ainsi de la douleur et retardant le processus de guérison. (Bracchiochi, 298)

Si Timothée avait des problèmes digestifs récurrents, n’aurait-il pas été plus logique pour Paul de lui prescrire ce qui était communément accepté à l’époque comme utile pour son soulagement? Notre interprétation du terme biblique ne devrait-elle pas être soumise aux pratiques des temps bibliques?

Comme les problèmes de santé affluaient dans les temps bibliques à cause de la consommation alcoolique, de nos jours, ils sont de même un témoignage de l’erreur d’une telle affirmation de Paul envers les besoins de Timothée, s’il lui conseillait du vin fermenté:

L’alcool a un impact significatif sur le système de santé Américain. Certaines études démontrent que jusqu’à 30 pourcent des personnes hospitalisées ont un problème majeur lié à l’alcool. (Bracchiochi, 292)

Ainsi, au lieu d’encourager la consommation du vin, ce passage le décourage, et il pointe vers la bénédiction et les bienfaits de la consommation du jus de raisin à l’état pur et sain:

Voici un des versets importants que les gens utilisent pour justifier la consommation sociale ou la consommation modérée. D’autres l’utilisent pour une utilisation médicale. Pourtant, il y a une bonne chance que le vin mentionné était du vin non-alcoolisé ... Je pense personnellement qu’ici encore le vin en question est le jus de raisin (comme le oinos le signifiait) ... Le jus de raisin possède autant de bénéfices pour la santé (antioxydants) que le vin, et dans certains aspects, il est meilleur. (Richard Teachout, On the Fruit of the Vine, 72,73)

Paul suggère à Timothée qu’il ’Ne continue pas à ne boire que de l'eau; mais fais usage d'un peu de jus de raisin (oinos), à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions’. Puisque la valeur médicale du vin est questionnable au plus haut degré à la lumière de la science moderne, ce conseil se limiterait à un breuvage bénéfique: le jus. (Robert Teachout, The Biblical Imperative: Total Abstinence, 68).

Voici certainement un des passages les plus difficiles à réconcilier avec la position de l’abstinence totale de la consommation alcoolique. Pourtant, il n’est pas impossible de le faire, et avec un peu d’effort, il viendra de même confirmer la constatation de cette étude:

« Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d'un gain sordide » (Version Second). « excès du vin » venant de « polus » # 4183: beaucoup; et « oinos » #3631: jus ou vin; donc le diacre ne doit pas boire beaucoup de vin fermenté ou de jus de raisin).

Le fait que l’excès de vin est visé par la prohibition de Paul présente un problème pour ceux et celles qui croient dans le renoncement entier à la consommation de boissons alcoolisées. Ce passage pourvoit de même un appui ferme pour ceux qui acceptent le concept de modération dans la consommation:

Le camp qui encourage la modération chrétienne dans la consommation alcoolique attache une grande importance à la phrase « des excès du vin » puiqu'il croit que ce passage est une preuve claire de la sanction biblique de l'utilisation modérée du vin alcoolisé. (Bacchiocchi, 247)

Pourtant, il n’est pas impossible de comprendre cette exhortation de Paul envers les diacres dans le contexte de l’abstinence totale comme une exhortation à éviter les excès de jus de raisin

En effet, il est possible que Paul parle ici dans le sens du oinos non-fermenté en visant le rejet de l'excès, même dans une bonne chose comme la consommation du jus de raisin non fermenté. En effet, un des abus du monde Grec touchait la gloutonnerie dans la consommation du jus frais:

La consommation excessive, même de boissons non fermentées, était très populaire à l'époque de Saint-Paul, et correspondant à cette gloutonnerie, fut la pratique commune de l'utilisation excessive de la nourriture, sans fermentation. (Lees & Burns, Temperance Bible Commentary, 368, cité par Patton, 115).
Cependant, puisque dans le contexte de 1 Timothée 3 il y a une emphase précise sur la maîtrise de soi et sur la modération, de conclure que l’idée d’une telle modération dans l’utilisation du bon cadeau divin, le jus de raisin, n’est pas inhabituelle, en particulier s’il y a une raison culturelle pour une telle exhortation. (Robert Teachout, The Use of Wine in the Old Testament, 443,444)

Notez que le Dr. Teachout est un érudit spécialisé dans les langues du Moyen-Orient, et qu’il écrivit une thèse de 500 pages sur l’abstinence totale telle que décrite dans les Saintes Écritures. Il sait donc de quoi il parle en la matière.

Une telle modération était particulièrement nécessaire puisqu’ils vivaient dans une culture générale où l’intempérance en toutes choses (cp. Tite 1:12; 1 Corinthiens 11:21,22), en particulier dans les habitudes de consommation de liquides, étaitstyle de vie. Il n’est pas alors que Dieu mette les dirigeants de l’église en garde, afin qu’ils montrent une tempérance exemplaire dans leur façon de boire même Son bon don, le jus de raisin [. J comme un témoignage et un exemple envers une société qui manquait de maîtrise de soi dans tous les domaines» (Robert Teachout, The Biblical Imperatif: Total Abstinence, 71).

Ils utilisaient plusieurs méthodes variées pour promouvoir la soif. Ces buveurs excessifs continuaient de boire par moment toute la nuit durant leurs festins. (Bracchiochi, 115)

Paul avertit simplement les diacres contre un des vices de son époque. Une telle dévotion à n’importe quelle sorte de vin démontrait une volupté incompatible avec une position dans l’église de Christ. (Patton, 115)

2ème CONCLUSION PARTIELLE

Peu importe ses idées personnelles sur la question de la consommation de boissons intoxicantes et sur la signification des textes bibliques concernant ces boissons, le chrétien doit considérer attentivement les avertissements clairs des Écritures. Voici quelques exhortations venant de la Parole de Dieu:

Un avertissement au niveau de la perte de discernement spirituel

Les passages suivants démontrent clairement le danger de la consommation de substances enivrantes au niveau de la perte de discernement spirituel. Ainsi, la Parole de Dieu nous met en garde concernant l’effet de l’alcool sur notre marche chrétienne:
« Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d'assignation, de peur que vous ne mouriez: ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants, afin que  vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur » (Lév. 10:9,10).

« Aucun sacrificateur ne boira du vin lorsqu'il entrera dans le parvis intérieur ... Ils enseigneront à mon peuple à  distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ils lui feront connaître la différence entre ce qui est impur et ce qui est pur » (Ézé. 44:21, 23).

« Ce n'est point aux rois, Lemuel, Ce n'est point aux rois de boire du vin, Ni aux princes de rechercher des liqueurs fortes, De peur qu'en buvant ils n'oublient la loi, Et ne méconnaissent les droits de tous les malheureux » (Prov. 31:4,5)

« La prostitution, le vin et le moût, font perdre le sens » (Osée 4:11. Nécessairement le bon sens biblique).

« Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin, Et les boissons fortes leur donnent des vertiges; Sacrificateurs et prophètes chancellent dans les boissons fortes, Ils sont absorbés par le vin, Ils ont des vertiges à cause des boissons fortes; Ils chancellent en  prophétisant, Ils vacillent en rendant la justice » (Ésaïe 28:7).

Un avertissement au niveau de la perte des inhibitions morales

Un autre danger pour le croyant est de devenir insensible envers les vices de sa vieille nature par l’effet de la boisson sur son cœur. La perversité est potentiellement plus facile pour celui qui consomme, que celui qui ne consomme pas. Telle est la nature de la boisson enivrante:

« Tes yeux se porteront sur des étrangères, Et ton coeur parlera d'une manière perverse. Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer, Comme un homme couché sur le sommet d'un mât: On m'a frappé,... je n'ai point de mal!... On m'a battu,... je ne sens rien!... Quand me réveillerai-je?... J'en veux encore! » (Proverbes 23:33-35).

« Malheur à celui qui fait boire son prochain, A toi qui verses ton outre et qui l'enivres, Afin de voir sa nudité! » (Habakuk 2:15. Il suffit de penser à l’expérience de la famille de Noé et celle de Lot pour voir la véracité de ce principe: Gen. 9:20-26; 19:30-38).
« Cependant, un jour propice arriva, lorsque Hérode, à l'anniversaire de sa naissance, donna un festin à ses  grands, aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée. La fille d'Hérodias entra dans la salle; elle dansa, et plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille: Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. Il ajouta avec serment: Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. Étant sortie, elle dit à sa mère: Que demanderai-je? Et sa mère répondit: La tête de Jean Baptiste. Elle s'empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande: Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui faire un refus. Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d'apporter la tête de Jean Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison, et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère » (Marc 6:21
28 ). Il serait difficile de ne pas voir l’ivresse comme une des causes de la perte de Jean-Baptiste).

Un avertissement au niveau de devenir une occasion de chute pour son prochain.

Un des aspects que le chrétien ne doit pas oublier est le fait que s’il approuve ou s’il pratique la consommation des boissons enivrantes, il peut devenir une occasion de chute ou de scandale pour son prochain. Cette réalité spirituelle devrait le faire réfléchir sur les comptes qu’il devra rendre à son Sauveur au tribunal de Christ:

« Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles » (1 Corinthiens 8:9; cp. Romains 14:13-21).

Un avertissement au niveau de la perte de spiritualité

Notre Dieu appelle le croyant à la spiritualité pour lui être agréable (cp. Rom. 8:8). Il est donc nécessaire qu’il éloigne de lui toute influence qui minerait cette spiritualité si précieuse. Les œuvres de la chair sont évidentes, et il doit s’abstenir de vivre selon son vieil homme:

« Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son Esprit Saint » (Ésaïe 63:10).

« N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (Éphésiens 4:30).

« Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit » (Éph. 5:18).
« La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les  armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitise » (Rom. 13:12-14).

« Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi. Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu » (Gal. 5:16-21).

Un avertissement au niveau de l’accoutumance venant de la consommation du vin.

Il est important pour l’enfant de Dieu de réaliser que s’il commence à boire des substances enivrantes, il ne sait où cette consommation le mènera. Une abstinence est bien plus sécuritaire et sage, et elle empêche le chrétien de devenir accro au vin:

« Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit » (1 Corinthiens 6:12).

« On m'a frappé,... je n'ai point de mal!... On m'a battu,... je ne sens rien!... Quand me réveillerai-je?... J'en veux encore! » (Proverbes 23:35. Il est évident dans ce passage que comme un serpent venimeux est subtil et dangereux, de même la consommation du vin fermenté peut mener vers une vie de misère et de dépendance. cp. Ésaïe 28:7).

« Venez, je vais chercher du vin, Et nous boirons des liqueurs fortes! Nous en ferons autant demain, Et beaucoup plus encore! » (Ésaïe 56:12).

Les exhortations à pratiquer une abstinence totale

Il est évident que la position la plus prudente est l’abstinence totale, et elle est certainement la position la plus sage (cp. Prov. 22:3).
« Le vin est moqueur, la boisson forte est tumultueuse; Quiconque s’y égare n'est pas sage » (Prov. 20:1, Version Darby).
« Pour qui les ah? pour qui les hélas? Pour qui les disputes? pour qui les plaintes? Pour qui les blessures sans raison? pour qui les yeux rouges? Pour ceux qui s'attardent auprès du vin, Pour ceux qui vont déguster du vin mêlé. Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, Qui fait des perles dans la coupe, Et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, Et par piquer comme un basilic» (Prov. 23:29-32. On pourrait ajouter à cette exhortation la condamnation flagrante de la consommation dans le chapitre 5 du livre d’Ésaïe (voir v. 11-22).

« Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pi. 5:8). Certains affirment que l’impératif à la sobriété dans ce passage et dans d’autres versets du Nouveau Testament n’est rien d’autres qu’une exhortation à posséder tout son intellect et toute son attention sur le conflit spirituel qui entoure le chrétien, sans vraiment viser la consommation de boissons alcoolisées. Ceci est faux, puisque le mot sobre dans l’original signifie l’absence de l’alcool ou de liquide intoxicant: (« nepho #3525: s’abstenir du vin », Strong’s Greek Dict. ).

L’impératif du texte biblique est bien clair: Dieu s’attend à une abstinence prudente du chrétien:

« Nepho »: être sobre, s’abstenir du vin. (G. Abbott­Smith, A Manual Greek Lexicon of the NT, 302).

Le mot « nepho » signifie l’idée d’être libre de l’influence des intoxicants. (Vine, 1057).

Le mot traduit à deux reprises comme ‘sobre’ signifie ‘sans intoxication’. Il signifie s’abstenir du vin. (Masters, 71,72)

Les admonitions apostoliques d’abstinence sont exprimées par le verbe grec « nepho » et l'adjectif « nephalios » [. J qui signifie 'de s'abstenir de vin' et 'être abstinent, sans vin' » (Teachout, Le Vin, la Bible et le Chrétien, 101)

Le chrétien doit donc interpréter la question à la lumière du commandement clair du Seigneur. Il doit être prudent et sérieux dans sa marche dans la vérité (cp. Éphésiens 5:8-15):



Le lecteur superficiel pourrait penser que l’exhortation de Pierre d’être ‘sobre’ signifierait d’être prudent, vigilent ou tempéré, sans référence à l’alcool. Mais un examen plus sérieux indique, comme dans 1 Thessaloniciens, que le verbe de ce passage fait référence à la vigilance mentale et à l’abstinence physique [... J Nous avons déjà démontré auparavant que l’unicité des lexiques Grecs et la littérature sur le sens premier du mot nepho pointent vers l’idée ‘d’être abstinent, de ne pas boire de vin’. Le patron qui associe la sobriété mentale à l’abstinence physique est conséquent dans les trois usages de nepho dans 1 Pierre. (Bracchiochi, 203)

Dans les Écritures, la vigilance mentale est intimement connectée avec l’abstinence physique des boissons intoxicantes. Le serviteur infidèle qui échoua dans sa responsabilité de veiller au retour de son maître débuta par ‘manger et boire et s’ennivrer’ (Luc 12:45) [... J ‘veillons et soyons sobres’ (v.6): Le premier verbe, gregoromen, parle de veiller mentalement et le second, nephomen, de s’abstenir physiquement. Autrement, ce passage serait une répétition vaine (tautologie). Il est évident que Paul associe l’attention mentale avec l’abstinence physique, puisque les deux vont ensemble. (Bracchiochi, 202)

Voici d’autres passages du Nouveau Testament qui ordonne l’abstinence de l’alcool:

« Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres » (1 Thess. 5:6; le contexte du passage est incontournable quant à la nature de la sobriété demandée, c’est-à-dire, l’abstinence totale des boissons enivrantes).

« Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l'espérance du salut » (1 Thess. 5:8).

« C'est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pi. 1:13)

« La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière » (1 Pi. 4:7).

Nous aurions pu mentionner d’autres passages bibliques où la sobriété est présentée comme la volonté de Dieu, sans un commandement directe et formel, mais les versets mentionnés ci-haut sont suffisants pour ceux et celles qui veulent faire comme l’homme prudent des proverbes, qui décide de « veiller sur sa voie » pour accomplir toute la volonté de Dieu et pour éviter les pièges du malin.

En effet, la Parole de Dieu rappelle ce principe de prudence et ce précepte de sagesse lorsqu’elle affirme que: « Le chemin des hommes droits, c'est d'éviter le mal; Celui qui garde son âme veille sur sa voie » (Prov. 16:17). Que ce soit donc la pratique des chrétiens concernant la consommation des boissons enivrantes dans la vie des enfants de Dieu et de l’église de Jésus-Christ! Voilà l’humble vœu de cet auteur et pasteur dans l’œuvre de Dieu.

CONCLUSION

Le peuple de Dieu périt vraiment faute de connaissance (Osée 4 :6)

BIBLIOGRAPHIE


Abbott-Smith, G., A Manual Greek Lexicon of the NT, T. & T. Clark, 1950.
Bagster, Samuel, Bagster's Comprehensive Bible, Paternoster Row, London, 1826.

Barnes, Albert. Albert Barnes’ NT, Power BibleCD, Online Publishing Inc., Michigan, USA, 2007.

Bracchiochi, Samuel. Wine in the Bible, Biblical Perspectives, Michigan, USA, 2006

Bruce, A.B., The Synoptic Gospels, London, 1956.

Cheyne and Black, Encyclopedia Biblica: A Critical Dictionary of the Literary, Political and Religion History, the Archeology, Geography and Natural History of the Bible, 1899.

Clark, Adam. Adam Clark's Commentary, Power BibleCD, Online Publishing Inc., Michigan, USA, 2007.

Chappell, Paul. Discerning Alcohol, Striving Together Publications, 2005.
Family Bible Commentary, Power BibleCD, Online Publishing Inc., Michigan, USA, 2007

Free, Joseph P., Archeology and Bible History, Zondervan, 1950.
Jamieson, Fausset, Brown Commentary, Power BibleCD, Online Publishing Inc., Michigan, USA, 2007.

Geisler, Norman. To Drink or Not to Drink, NLG Powerpoint Library, 2004
Marshall, John G., Strong Drink Delusion, The Journal Office, Nova Scotia, 1986

Masters, Dr. Peter. Should Christians Drink?, The Wakeman Trust, London, 2001

Dr. Nott, Lectures on Biblical Temperance, London Edition, 1863

Patton, William. Bible Wines or the Laws of Fermentation and Wines of the Ancients, National Temporance Society and Publication House, New York, 1881

People’s New Testament Commentary, Power BibleCD, Online Publishing Inc., Michigan, USA, 2007.

Philipp, Johnson, C. Leading Questions, Trinity School of Apologetics and Theology, Textbook 20.

Stuart, Moses, Letter to Dr. Nott, President of Union College

Teachout, Richard. Le Vin, la Bible et le Chrétien, Etudes Bibliques pour Aujourd'hui, Château-Richer, QC,1994.
                . On the Fruit of the Vine, Etudes Bibliques pour
Aujourd'hui, Château-Richer, QC, 2011.

Teachout, Robert. The Biblical Imperative: Total Abstinence, 1994
                . The Use of Wine in the Old Testament, Dissertation doctorale, Dallas Seminary,

Tenney, Merrill C., James I. Packer, and William White, The Bible Almanac, Thomas Nelson, Nashville, TN, 1980.

Thayer, Joseph H., Thayer’s Greek-English Lexicon of the New Testament, Hendrickson Publishers, Massachusetts, USA, 2003

Trench, Richard C., Synonyms in the NT, Eerdmans Publishing Compagny, Michigan, USA, 1980.

Vine, W.E. Vine's Expository Dictionary of New Testament words, Mac Donald Publishing, Virginia, USA.

Wuest, Kenneth E., Word Studies of the Greek NT, Vol. 1, Eerdmans Publishing Company, Michigan, USA, 1973

Zodhiates, Spiros, The Complete Word Study Dictionary New Testament, World Bible Publishers, Iowa, USA, 1992

3 commentaires:

  1. Cher Frère, c'est un vrai travail de fourmi que tu as abattu en mettant sur pieds ce blog. J’espère qu'il sera à la hauteur de ton espérance en terme de visite (audience). Puisse Dieu te bénir et faire prospérer cette œuvre.

    Fraternellement!

    RépondreSupprimer
  2. Merci Dez ! J'attends le tien, ça ne demande pas grand chose tu sais. Juste avoir de réelles convictions à partager. Cordialement !

    RépondreSupprimer
  3. La conclusion ne semble pas tranchée. Est il permis de consommer des boissons alcoolisées avec modération, quitte à définir ladite modération, ou est ce que le vin est carrément interdit pour un chrétien? N'oublions pas que chez les catholiques, le vin de messe est certes naturel mais quand même alcoolisé..

    RépondreSupprimer