Je voudrais partager avec vous une étude sur LE VIN DANS LA BIBLE de l’auteur Jacques ROUSSEAU appuyée par les autres auteurs pas de moindre renommée qu’il a cités dans son travail. Ensuite nous pourrions en rediscuter librement par le canal que nous aurons choisi.
Je vous donne plus de détails sur ma personne : j’ai 30 ans (2013), je suis Père
d’une petite fille et je chemine avec ma fiancée vers le mariage. Je consomme
de l’alcool depuis mes 18 ans (2001). Ma résistance naturelle devant l’alcool a
augmenté année après année ma témérité dans ce qui est devenu un vice jusqu’à
ce que, revenant ivre d’une beuverie le 10 Février 2013 à 3 heures du matin, je
percute un véhicule sur le Pont De Gaulle, trois jours avant le début du carême
2013. L’accident, pourtant très grave, ne m’a pas laissé de séquelles mais
l’état post-accidentel de la voiture et le déploiement des airbags conséquemment
au choc témoignent de sa violence inouïe.
Au départ simple choc physique, cet accident s’est mué en un véritable choc
spirituel quelques jours plus tard. La période de carême 2013 a donc été pour
moi une période de remise en cause et de questionnement intérieur sur le
droit ou le non-droit pour le Chrétien de consommer de l’Alcool:
-
Nous est-il
autorisé par le Seigneur, nous Chrétiens, de boire de l’alcool ?
o
Si
Oui (C’est-à-dire si on peut boire
de l’alcool) :
§ Pourquoi existe-t-il des versets
bibliques qui déconseillent fortement la consommation d’alcool (Exemple :
Esaïe 5 :22 ; Proverbes 23 :31 ; Habacuc 2 :15, etc.)
§ Quelle quantité d’alcool nous
est-il conseillé de boire pour qu’on parle de modération ?
§ Parler de modération n’est-il pas
ouvrir la boite de Pandore quand on sait l’attrait exercé par l’alcool sur la
personne de l’Homme (Le même Proverbes 23 :31) ?
o
Si
Non (C’est-à-dire si on ne peut pas
boire de l’alcool) :
§ Pourquoi il existe des versets
bibliques qui autorisent l’alcool ou du moins qui n’interdisent pas
l’alcool ? (Exemple : Psaumes 104 :15 ; Jean 2 :1-11 Les
noces de Cana; 1 Timothée 5 :23 User du Vin à titre de guérison, etc.)
§ Pourquoi parle-t-on de modération
dans certains chapitres si on ne devrait pas en boire du tout ?
(Exemple : 1 Timothée 3 :3 « Pasteur non adonné au Vin » ;
Romains 13 : 12-14 « Marcher loin des orgies et des Ivrogneries » ;
1 Timothée 3 :8 et Ephésiens 5 :18 « Les excès du Vin »…)
Alors, si nous ne sommes pas convaincus que la Bible est Parole de Dieu
et que cette Parole est unique, c’est-à-dire si nous ne sommes pas Chrétiens, nous serons
réconfortés de savoir que la Bible se contredit sur la question de l’alcool et
ainsi nous serions en position de force devant les Chrétiens qui prétendent
qu’elle ne se contredit pas.
Toutefois, nous
Chrétiens, avons la ferme conviction que la Bible proclame une vérité unique. Il est alors impossible que la
Sainte Bible se contredise et si elle ne se contredit pas comme nous en sommes
intimement convaincus, il est important que nous nous posions d’autres
questions comme celles-ci par exemple:
-
La Bible
telle que nous la connaissons sous nos versions en Français, en Latin, en
Anglais et dans les autres langues a-t-elle été rendue (traduite) dans la
stricte vérité de ce qui a été révélé dans les langues comme l’Araméen ancien
ou le Grec ?
o
En effet, seules les versions originales de la Bible sont
inspirées de Dieu et de là en découlent les questions suivantes:
§
L’Homme n’a-t-il pas, à un moment donné, fait des
« amendements » propres à la culture des peuples à qui ils seraient
destinés s’éloignant ainsi du contexte originel Juif ?
§
L’Homme a-t-il tenu compte de la sémantique juive et grecque de
l’époque ?
§
L’Homme a-t-il tenu compte de la civilisation, de l’histoire et de
l’étymologie des mots de ces langues dans laquelle la Parole de Dieu fut
originellement révélée ou originellement écrite ?
-
Pourquoi d’une
version de la Bible à une autre pourtant dans la même langue y a-t-il,
concernant les versets bibliques relatifs à l’alcool, des différences si grandes ?
o
Exemple : Jean 2 verset 10
(Les Noces de Cana) dans la Bible en Français :
§
dans la version Segon, affirme: «et lui dit: Tout homme sert d'abord
le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; toi, tu as gardé
le bon vin jusqu'à présent »,
§
dans la Darby, affirme : « et lui dit: Tout homme sert le bon
vin le premier, et puis le moindre, après qu’on a bien bu; toi, tu as
gardé le bon vin jusqu'à maintenant »,
§
dans l’Osterwald, affirme : « et lui dit: Tout homme sert d’abord le bon vin, et ensuite le
moins bon, après qu’on a beaucoup bu; mais toi, tu as gardé le bon vin
jusqu'à présent ». (Il y a en effet une différence de sens de taille entre
« S’enivrer », « Bien boire » et « Boire
Beaucoup » quand on sait que s’enivrer ne fait référence qu’à l’alcool
alors que les deux autres expressions peuvent faire référence à des boissons
non-alcoolisées. En effet la gloutonnerie étant très répandue à cette époque et
même encore aujourd’hui, on voyait souvent dans certaines fêtes et
réjouissances certaines gens abuser de boissons sucrées jusqu’à en avoir le
ventre ballonné).
-
Enfin, pourquoi malgré
Habacuc 2 :15, Jésus-Christ change l’eau en vin aux noces de Cana alors
que la foule a déjà beaucoup bu selon la Bible Osterwald ou alors que la
foule s’est déjà enivrée selon la Bible Louis Segon? Est-il possible que le
Christ soit en inadéquation avec la Parole de Dieu alors que nous Chrétiens le
reconnaissons comme LA PAROLE DE DIEU FAITE CHAIR ?
Se pose
alors du VIN DANS LA BIBLE : De quel(s) vin(s) s’agit-il en réalité ?
Quel en était le contexte ? Quelles sont les preuves scientifiques
(relevant de l’Histoire, de la Chimie, de l’Anthropologie, de la Linguistique,
etc.) justifiant la thèse de l’auteur que nous allons découvrir peu à peu
le long de cet exposé ?
Je vous invite sans plus tarder à
découvrir la thèse de l’auteur Jean Rousseau.
PARTIE I : LE « VIN » BIBLIQUE : ETYMOLOGIE, CONTEXTE & ORIGINES
Contrairement
à notre perspective moderne, les termes bibliques traduits « vin » et «
boissons fortes » dans les Écritures sont des termes larges avec plusieurs
significations différentes. Ce sont des termes génériques qui décrivent tout
produit de la vigne, fermenté ou non.
En d’autres
mots, lorsqu’un mot est traduit « vin » dans nos versions modernes, il décrit
des termes originaux qui signifiaient soit du vin fermenté ou simplement du jus
de raisin non fermenté, soit une boisson enivrante ou une boisson sans alcool.
Voici ce qu’est un terme
générique:
Un mot
générique est un mot qui est général, qui est commun et inclusif dans son sens
et sa définition. Un mot générique n’est pas un terme spécifique, unique ou
sélectif (Wikipedia,
Generic).
Un terme générique est un terme qui appartient au genre plutôt qu’au
spécifique: ‘Voie’ est le terme générique désignant les chemins, les routes,
les rues, les sentiers ... (Le Robert Micro, Générique).
Il y a une
multitude de mots dans les Écritures qui ont plusieurs significations dans
l’utilisation coutumière des temps bibliques. Voici un exemple d’un terme
générique de la Bible:
« Lechem »
(#03899 Lechem): il apparaît 340 fois: il peut signifier: du pain, une
miche, de la viande, de la chair, de la nourriture, un fruit, du grain, manger,
consumer. Évidemment, un tel mot biblique est générique dans son sens.
De la même manière, les termes bibliques qui sont habituellement
traduits par « vin » ou par « boisson forte » sont des termes génériques.
Il faut noter que les versions Françaises ne rendent pas toujours justice aux
termes originaux.
Il y a une
tendance perverse chez l’être humain et dans son raisonnement à limiter un mot
générique à une signification particulière. (Patton, 63)
Voilà donc
une vérité importante pour notre réflexion sur la question de notre
consommation personnelle: suis-je prêt à être honnête envers ce qu’enseigne
la Bible sur la question du vin?
Il faut examiner les mots les plus utilisés, en se rendant compte que la
Bible n’a pas été écrite en français ou en anglais, mais en grec et en hébreux,
et cela, il y a très longtemps. (Teachout, Le vin, La Bible et le chrétien,
36)
Cette
interprétation du mot vin tient compte du fait que dans la Bible les mots ‘vin’
et ‘boisson forte’ sont des termes génériques et peuvent vouloir dire ‘jus de
raisin’ ou ‘boisson alcoolisée’, selon le sens du contexte. (Teachout, Le vin, La Bible et
le chrétien, 26)
Le vin Biblique est un mot générique, applicable au jus venant de la
pomme dans toutes ses étapes, comme le ‘yayin’ dans l’Hébreux, le ‘oinos’ dans
le Grec, le ‘vinum’ en Latin et le ‘wine’ en Anglais. Ils sont des mots génériques qui dénotent le
jus de la grappe dans toutes ses conditions. (Patton, 41)
Le vin dans
la Bible n’a pas été désigné ainsi parce qu’il est fermenté ou parce qu’il ne
l’est pas, mais parce qu’il est le produit du fruit de la vigne. (John G. Marshall, Strong
Drink Delusion, 11)
Dans les
Écritures Hébraïques, le mot ‘yayin’, dans son sens large, signifie le jus de
raisin ou le liquide que le fruit de la vigne offre. Il peut être nouveau ou
vieux, il peut être doux ou amer, il peut être fermenté ou non, intoxicant ou
non.(Professor
M. Stuart, Letter to Dr. Nott, 11)
Cette
réalisation que les termes bibliques peuvent décrire soit le jus du
raisin non fermenté ou le vin alcoolisé, d'après le contexte, est très importante
dans notre respect envers la Parole de Dieu, puisqu'elle nous permet de savoir que
la Bible au lieu de se contredire sur le sujet du vin et des boissons fortes,
aborde les deux aspects des jus de l'époque d'une manière complémentaire. D'un
côté elle décrit la consommation du jus de raisin non fermenté (vin) comme une
bénédiction venant de Dieu (Psaume 104 :15), et de l'autre, elle décrit la
consommation du vin alcoolisé (vin) comme une malédiction dans la vie du peuple
de Dieu (Ésaïe 5:22).
La consommation
du vin et des boissons fortes ne peuvent être à la fois une bénédiction et une
malédiction. Cela ne ferait aucun sens et la loi de non contradiction serait
ainsi transgressée par le texte biblique.
1.2.1.
Des
exemples bibliques de la différence des mots: Le vin fermenté
Il est
évident dans les textes bibliques suivants que les termes particuliers dans
l’original signifiaient effectivement une boisson enivrante ou un vin fermenté.
Le contexte décrit clairement les effets de l’intoxication, et il nous permet
de discerner l’utilisation particulière du mot:
« Il but
du vin (yayin), s'enivra, et se découvrit au
milieu de sa tente » (Genèse 9:21)
« Viens,
faisons boire du vin (yayin) à notre père,
et couchons avec lui, afin que nous conservions la race de notre père »
(Genèse 19:32)
« Isaac
répondit, et dit à Ésaü: Voici, je l'ai établi ton maître, et je lui ai donné
tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin (tyrowsh): que puis-je donc faire pour toi, mon
fils? » (Genèse 27:37, « tyrowsh » #08492: ce mot, comme les autres
termes bibliques signifient soit du jus de raisin frais ou du vin fermenté [Strong’s
Hebrew Dictionnary]).
« et il lui dit: Jusques à quand seras-tu dans l'ivresse? Fais
passer ton vin (yayin). Anne répondit: Non,
mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n'ai bu ni vin (yayin) ni boisson enivrante (shekar); mais je répandais mon âme devant
l'Éternel. Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c'est
l'excès de ma douleur et de mon chagrin qui m'a fait parler jusqu'à présent »
(1 Samuel 1:14-16).
« Absalom
donna cet ordre à ses serviteurs: Faites attention quand le coeur d'Amnon sera
égayé par le vin (yayin) et que je vous
dirai: Frappez Amnon! » (2 Samuel 13:28)
« Tu ne boiras ni vin (yayin), ni
boisson enivrante (shekar) , toi et tes fils
avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d'assignation. afin que vous
puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de
ce qui est pur. » (Lévitique 10:9,10)
« Pour qui les ah? pour qui les hélas? Pour qui les disputes? pour
qui les plaintes? Pour qui les blessures sans raison? pour qui les yeux rouges?
Pour ceux qui s'attardent auprès du vin (yayin),
Pour ceux qui vont déguster du vin mêlé (mamcak).
Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, Qui fait des perles dans la
coupe, Et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, Et par
piquer comme un basilic. Tes yeux se porteront sur des étrangères, Et ton coeur
parlera d'une manière perverse. Tu seras comme un homme couché au milieu de la
mer, Comme un homme couché sur le sommet d'un mât: On m'a frappé,... je n'ai
point de mal!... On m'a battu,... je ne sens rien!... Quand me
réveillerai-je?... J'en veux encore! » (Prov. 23:29-35)
« Ce n'est point aux rois, Lemuel, Ce n'est point aux rois de boire
du vin (yayin), Ni aux princes de rechercher
des liqueurs fortes (shekar), De peur qu'en
buvant ils n'oublient la loi, Et ne méconnaissent les droits de tous les
malheureux. » (Prov. 31:4,5)
« Le vin (yayin) est moqueur, les boissons fortes (shekar) sont tumultueuses; Quiconque en fait
excès n'est pas sage. » (Prov. 20:1)
« Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin
(yayin), Et les boissons fortes (shekar)
leur donnent des vertiges; Sacrificateurs et prophètes chancellent dans les
boissons fortes (shekar), Ils sont absorbés
par le vin (yayin), Ils ont des vertiges à
cause des boissons fortes (shekar); Ils
chancellent en prophétisant, Ils vacillent en rendant la justice. Toutes les
tables sont pleines de vomissements, d'ordures; Il n'y a plus de place. »
(Ésaïe 28:7,8)
« Malheur à ceux qui de bon matin Courent après les boissons
enivrantes (shekar), Et qui bien avant dans
la nuit Sont échauffés par le vin (yayin)!
La harpe et le luth, le tambourin, la flûte et le vin
(yayin), animent leurs festins; Mais ils ne prennent point garde à
l'oeuvre de l'Éternel, Et ils ne voient point le travail de ses mains. »
(Ésaïe 5:11,12)
« Malheur à
ceux qui ont de la bravoure pour boire du vin
(yayin), Et de la vaillance pour mêler des liqueurs fortes (shekar). » (Ésaïe 5:22)
La
prostitution, le vin (yayin) et le moût (tyrowsh), font perdre le sens. » (Osée 4:11)
« Et un
autre, un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée,
Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin (oinos) de la fureur de son impudicité! »
(Apocalypse 14:8, « oinos » #3631, l’équivalent de « tyrowsh »,
il signifie du jus ou du vin fermenté, [Thayer’s Greek/English Lexicon])
1.2.2.
Des
exemples bibliques de la différence des mots: Le vin frais, non fermenté
Les textes qui suivent démontrent que les mêmes termes bibliques
utilisés dans les passages précédents peuvent signifier simplement une boisson
non-fermentée et rafraîchissante:
« Vous y joindrez une offrande de deux dixièmes de fleur de farine
pétrie à l'huile, comme offrande consumée par le feu, d'une agréable odeur à
l'Éternel; et vous ferez une libation d'un quart de hin de vin (yayin)»
(Lévitique 23:13).
Rappelons-nous que les Lévites n’avaient pas le droit de consommer de la
boisson dans le sanctuaire [cp. Lév. 10:9-11], et de croire que Dieu leur
demanderait d’offrir ses sacrifices avec du vin fermenté est bien loin de la coutume
Juive envers les solennités de leur culte envers Dieu. De la même manière
qu’ils ne présentaient pas d’offrande avec du levain [cp. Lév. 2:11], de même
ils n’offraient pas des libations avec de la levure, qui est un élément
important de la fermentation du jus de raisin).
«Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que
rapportera ton champ chaque année. Et tu mangeras devant l'Éternel, ton Dieu,
dans le lieu qu'il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé,
de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu
bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l'Éternel, ton Dieu.
Peut-être lorsque l'Éternel, ton Dieu, t'aura béni, le chemin sera-t-il trop
long pour que tu puisses transporter ta dîme, à cause de ton éloignement du
lieu qu'aura choisi l'Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. Alors,
tu échangeras ta dîme contre de l'argent, tu serreras cet argent dans ta main,
et tu iras au lieu que l'Éternel, ton Dieu, aura choisi. Là, tu achèteras avec
l'argent tout ce que tu désireras, des boeufs, des brebis, du vin (yayin) et des liqueurs fortes (shekar), tout ce qui te fera plaisir, tu
mangeras devant l'Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. Tu
ne délaisseras point le Lévite qui sera dans tes portes, car il n'a ni part ni
héritage avec toi» (Deutéronome 14:22-27.
Ainsi dans le culte d'Israël, le peuple devait se réjouir avec des
liqueurs non-fermentées, tout en invitant les serviteurs du tabernacle à
partager avec eux la bénédiction divine. Notez que les Lévites ne pouvaient
consommer de boissons enivrantes pendant leur service. Il est évident que les
boissons mentionnées ici n'étaient pas intoxicantes).
« Le roi dit à Tsiba: Que veux-tu faire de cela? Et Tsiba répondit: Les
ânes serviront de monture à la maison du roi, le pain et les fruits d'été sont
pour nourrir les jeunes gens, et le vin (yayin)
pour désaltérer ceux qui seront fatigués dans le désert » (2 Samuel
16:2. Seul
le jus non-fermenté pouvait vraiment désaltérer des personnes fatiguées et
assoiffées).
« A cette époque, je vis en Juda des hommes fouler au pressoir
pendant le sabbat, rentrer des gerbes, charger sur des ânes même du vin (yayin) , des raisins et des figues, et toutes
sortes de choses, et les amener à Jérusalem le jour du sabbat; et je leur
donnai des avertissements le jour où ils vendaient leurs denrées » (Néhémie
13:15. Le vin ne pouvait être ainsi cueilli et aussitôt fermenté. Il ne l’était
pas, puisque c’était du jus frais de la vigne).
« La joie et l'allégresse ont disparu des campagnes; Dans les vignes,
plus de chants, plus de réjouissances! Le vendangeur ne foule plus le vin (yayin) dans les cuves; J'ai fait cesser les cris
de joie » (Ésaïe 16:10. C’est du jus ou du moût frais qui est foulé dans la
cuve, non du vin fermenté).
« Ainsi
parle l'Éternel: Quand il se trouve du jus (tyrowsh)
dans une grappe, On dit: Ne la détruis pas, Car il y a là une bénédiction!
J'agirai de même, pour l'amour de mes serviteurs, Afin de ne pas tout détruire »
(Ésaïe 65:8. Le même terme qui signifiait du vin fermenté dans d’autres
passages, comme il est traduit dans Genèse 27:37).
« Voici, je reste à Mitspa, pour être présent devant les Chaldéens
qui viendront vers nous; et vous, faites la récolte du vin (yayin), des fruits d'été et de l'huile,
mettez-les dans vos vases, et demeurez dans vos villes que vous occupez »
(Jérémie 40:10).
« Et tous les Juifs revinrent de tous les lieux où ils étaient
dispersés, ils se rendirent dans le pays de Juda vers Guedalia à Mitspa, et ils
firent une abondante récolte de vin (yayin)
et de fruits d'été » (Jérémie 40:12).
« La joie et l'allégresse ont disparu des campagnes Et du pays de
Moab; J'ai fait tarir le vin (yayin) dans
les cuves; On ne foule plus gaîment au pressoir; Il y a des cris de guerre, et
non des cris de joie » (Jérémie 48:33. Le jus de raisin dans les cuves
n’étaient certainement pas encore fermenté).
« Ils disaient à leurs mères: Où y a-t-il du blé et du vin (yayin)? Et ils tombaient comme des blessés dans
les rues de la ville, Ils rendaient l'âme sur le sein de leurs mères »
(Lamentation 2:12. Certainement que les mères Juives savaient que le jus frais
ou conservé était la meilleure boisson pour leurs petits enfants).
« Il
retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin (oinos). Il y avait à Capernaüm un officier du
roi, dont le fils était malade » (Jean 4:46. Nous parlerons plus loin du
miracle de Christ, et de l’impossibilité pour ce vin d’avoir été fermenté).
« Il
s'approcha, et banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin (oinos); puis il le mit sur sa propre monture, le
conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui » (Luc 10:34. Le jus de
raisin non-fermenté faisait partie des baumes médicinaux de l’époque, comme
nous le verrons plus loin).
« Ne
continue pas à ne boire que de l'eau; mais fais usage d'un peu de vin (oinos), à cause de ton estomac et de tes
fréquentes indispositions» (1 Timothée 5:23. Le jus non-fermenté
était précieux pour les problèmes de digestion et les autres maux de l’époque).
En s’arrêtant sur la question du vin dans les temps bibliques, il est
notoire que le jus de raisin était une commodité précieuse dans la société du
Moyen-Orient, et une commodité bien appréciée pour son goût exquis et pour sa source de
rafraichissement tellement utile dans ces climats désertiques.
Acceptons de nous mettre dans les souliers des habitants de la
Palestine d'alors, et de comprendre adéquatement leurs pratiques quant au vin
et aux boissons alcooliques (cp. 2 Corinthiens 2:17, nous ne vous cachons rien).
Le vin
fermenté ne vient pas d’un processus purement naturel. Les croyants pensent souvent que le jus de raisin
laissé à lui-même, comme les autres jus de fruit, deviendra naturellement du
vin fermenté, et qu’ainsi le vin est un cadeau du ciel à l’homme. Ceci n’est
pas tout à fait le cas.
Le jus de raisin laissé à lui-même deviendra naturellement du vinaigre
indigeste, contenant un certain degré d'alcool, mais certainement impropre
à la consommation humaine.
Le processus de décomposition du fruit produit réellement une
fermentation naturelle, mais c'est seulement l’intervention de l’homme qui
lui permet de produire un vin potable, tel que vendu au magasin du coin.
C’est dans
ce sens que cette étude déclare que le vin alcoolisé n’est pas naturel, et
qu’il ne vient pas directement de Dieu. Dieu a pourvu l’activité
bactériologique pour décomposer le fruit et son jus, mais ce processus ne donne
certainement pas en lui-même une boisson bénéfique aux besoins de l’homme.
Le jus frais du fruit est bon pour l’homme, mais si celui-ci il attend
trop longtemps avant de le boire, la fermentation naturelle détruira son
utilité et le rendra naturellement inapte à la consommation humaine.
Ainsi, de dire que Dieu aurait donné le vin fermenté à l’homme serait
comme dire que Dieu a donné la bombe atomique à l’être humain afin de détruire
l’homme fait à l’image de Dieu. C’est seulement l’ingéniosité humaine qui peut
prendre les matières premières de la création pour en faire une telle arme
destructrice et mortelle. Ce serait comme dire que Dieu a donné la cocaïne à
l’homme pour qu’il s’éclate dans l’expérience des stupéfiants, alors que c’est l’intervention
malicieuse de l’homme qui produit une telle drogue.
De même, l’homme utilise le processus naturel de la fermentation des
fruits pour produire une boisson qui fait perdre le bon sens à celui qui en
consomme.
Nous savons,
d’après les autorités spécialisées, que l’alcool n’est jamais présent dans une
chose vivante, et qu’il ne fait pas partie du processus de la vie. (Patton, 91,92, c.-à-dire
l’alcool potable par l’homme)
L’alcool n’a
jamais été trouvé déjà formé dans les plantes. (Sir Humphry Davy, cité par
Patton, 92)
La nature ne
forme jamais des liqueurs intoxicantes puisqu’elle fait plutôt pourrir la
grappe sur la branche, et c’est seulement l’art qui convertit le jus en vin. (Count Chaptal, cité par Patton,
92)
L’alcool n’est jamais trouvé dans aucun produit de la nature. Il ne fut
jamais créé par Dieu. Mais il est essentiellement un produit artificiel préparé
par l’homme par le processus destructeur de la fermentation. (Dr. Henry
Monroe, Lecture on Alcohol, cité par Patton, 92, c.-à-d. grâce à son
intervention minutieuse dans le processus de la fermentation naturelle).
Cette réalisation concernant la fermentation contrôlée du vin est
cruciale pour notre évaluation de la place des breuvages intoxicants dans notre
vie. Le monde nous offre le vin (fermenté), et non pas Dieu
Dieu, par un
acte direct, ne fait pas l’alcool. Les lois de la nature, si elles sont
laissées à elles-mêmes, ne le produisent pas. Grâce à ces lois, les grappes
mûrissent; et si elles ne sont pas mangées, elles pourrissent et se
décomposent. La fabrication de l’alcool est entièrement une invention humaine. (Patton, 117)
L’alcool
n’existe pas dans les plantes ... C’est un processus qui doit être initié,
supervisé, et à une certaine étape, arrêté. (Professor Turner, Chemistry, 370,
pour que le vin devienne plus que du vinaigre indigeste, mais bien plutôt un
vin consommable).
Je crois
donc que c’est un fait que les grappes ne produisent pas l’alcool ... si la
main de l’homme n’intervient pas, l’alcool n’est jamais formé. (J. Spence, Chimiste de la
Société Yorkshire, cité par Patton, 119, dans un état potable).
Qui a inventé la recette du vin fermenté? Qui fut le premier à boire de
la boisson enivrante? Si la nature ne produit pas automatiquement du vin
alcoolisé, alors d’où vient sa recette?
Il est difficile de répondre spécifiquement à ces questions sur
l’origine de la fermentation du vin puisque ni l’histoire biblique, ni
l’histoire séculière ne donne une réponse certaine à cet énigme. Nous savons
toutefois que bien tôt dans l’histoire de l’homme, le vin fermenté était connu
(Genèse 9:20-27).
Les Écritures comparent de même la nature de la boisson à la ruse du
serpent! Le symbolisme du serpent dans la Parole de Dieu pointe souvent vers le
tentateur lui-même, c.-à-d. le diable, qui pourrait fort bien avoir enseigné à
l’homme la recette de la fermentation:
« Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, Qui fait des
perles dans la coupe, Et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un
serpent, Et par piquer comme un basilic. Tes yeux se porteront sur
des étrangères, Et ton cœur parlera d'une manière perverse. (Proverbes
23:31; cp. Éphésiens 2:2)
« Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des
champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il
réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? »
(Genèse 3:1).
« Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé
le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité
sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui» (Apocalypse 12:9).
Est-il légitime de boire nos boissons
modernes à la lumière de la condamnation biblique sur la consommation des
boissons fermentées quand on sait que la bière et le vin
d’aujourd’hui sont des boissons fermentées d’après les standards bibliques ?
C’est
pourquoi, la Bible donne des préceptes de prudences concernant la séduction de
la boisson enivrante à cause de ces effets néfastes sur l’homme et nous
recommande d’être sobre (pas modérés mais sobres) :
« Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un
lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5:8).
« Je vous
exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un
sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu,
ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle
présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin
que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et
parfait » (Romains 12:1,2)
« Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments;
et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour la
débauche. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps ... Ne
savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous,
que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?
Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre
corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens
6:13,19,20)
« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que
tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible,
lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens
5:23)
1ère CONCLUSION PARTIELLE
Les
traductions bibliques ne rendent pas nécessairement correctement le sens des
mots de l’original. Le croyant ne doit pas
oublier que seulement le texte original fut inspiré de Dieu, c.-à-dire
les autographes.
Les
traductions et les versions de la Bible cherchent à mettre entre les mains du
croyant un livre qui reflète adéquatement le texte biblique, mais chaque
traduction et version possède ses lacunes. Sur la question du vin et des
boissons enivrantes, malheureusement les faiblesses sont non seulement
évidentes, mais presqu’intentionnelles.
Nos versions
françaises viennent de l’Europe où la consommation alcoolique est coutumière
depuis des générations. Les traductions de la Bible souffrent ainsi d’une
approche quelque peu biaisée sur la question de cette consommation:
Il a fallu
examiner les mots les plus utilisés, en se rendant compte que la Bible n’a pas
été écrite en français ou en anglais, mais en grec et en hébreux, et cela, il y
a très longtemps. (Teachout, Le
vin, la Bible et le chrétien, 36)
Ainsi, pour comprendre ce que la
Bible dit sur l’usage de la boisson, nous devons regarder certains de ces mots
de plus près. Nous allons préciser leur sens selon un lexique biblique,
vérifier leur usage dans leur contexte, et comparer leur utilisation à travers
la Bible. (Teachout, Le vin, la Bible et
le chrétien, 36)
Il devrait
constamment être gardé à l’esprit que la version autorisée fut traduite lorsque
les usages de boisson étaient presque universels [... J Les traducteurs, avec leurs objectifs
honnêtes et avec fidélité, d’après leur capacité, ont traduit en anglais les
Écritures originales [... J mais sans le vouloir et sans le savoir, ils ont été
influencés par la philosophie et les usages de leur jour [... J Ainsi, innocemment,
mais naturellement, certaines nuances furent données à des passages
particuliers. (Patton, 55)
« Nous ne voulons pas abaisser la
confiance des gens dans la Parole de Dieu. Nous voulons toutefois rappeler que
seulement le texte original est inspiré, et qu’aucune traduction ne peut être
une autorité ultime par elle-même. (Patton, 55)
Quelques exemples de traduction inexacte des textes bibliques anciens
Voici quelques exemples de textes bibliques où le sens de l’original n’a
pas été respecté, au détriment d’une bonne compréhension de la question du vin
et des boissons enivrantes:
Proverbes 20:1
« Le vin est moqueur, les
boissons fortes sont tumultueuses; Quiconque en fait excès n'est pas
sage » (version
Segond)
La version
suivante honore de plus près le sens normal de l’expression du texte quant à la
nature pernicieuse du vin:
« Le vin
est moqueur, la boisson forte est tumultueuse; Quiconque s’y égare n'est
pas sage » (version Darby)
Même les
Témoins de Jéhovah ont mieux réussi que la version Segond à donner le sens
normal du texte biblique quant au vin:
« Le vin est moqueur, la
boisson enivrante est turbulente; et Quiconque se laisse égarer par cela
n'est pas sage » (version du Monde Nouveau)
La version
Anglaise King James décrit de même le danger de consommer cette boisson
dangereuse:
« Wine is a mocker, strong drink is raging: and whosoever is
deceived (est trompé) thereby is not wise» (version anglaise
King James)
Voici l’explication du terme inspiré de Dieu dans Proverbe 20:1:
« Le vin est moqueur, les
boissons fortes sont tumultueuses; Quiconque en fait excès (shagah) n'est
pas sage » (Prov. 20:1 [Louis Segond]; shagah #07686: Le mot Hébraïque
traduit dans la Second « par excès » signifie plutôt: « s’égarer,
séduire, errer »).
Voici des versets où le même mot (shagah) est traduit
correctement dans la version Segond:
« Maudit
soit celui qui fait égarer un aveugle dans le chemin! Et tout le peuple
dira: Amen! » (Deut. 18:27)
« Il possède la force et la prudence; Il maîtrise celui qui s'égare
ou fait égarer les autres. » (Job 12:16)
« Tu
méprises tous ceux qui s'écartent de tes statuts, Car leur tromperie est
sans effet. » (Ps. 119:18)
« Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin, Et les
boissons fortes leur donnent des vertiges; Sacrificateurs et prophètes chancellent
dans les boissons fortes, Ils sont absorbés par le vin, Ils ont des vertiges à
cause des boissons fortes; Ils chancellent en prophétisant, Ils
vacillent en rendant la justice. » (Ésaïe 28:7)
« Mon
troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines
élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays; nul n'en prend
souci, nul ne le cherche. » (Ézék. 34:6)
Ainsi, il est bien évident que l’idée de Proverbe 20:1 n’est pas celui
de faire des excès de vin et de boissons fortes, mais bien plutôt d’être
trompé dans notre cœur quant à la nature des liqueurs fermentées, quant
au risque de jouer avec un breuvage au potentiel destructeur comme le vin. Les
auteurs suivants soulignent cette conclusion venant du texte original:
La phrase ‘en fait excès’ n’est
pas une traduction exacte du mot original, l’idée de l’excès ne se trouvant pas
dans ce mot. Le mot
hébreux, ‘shagah’, veut dire littéralement: chanceler, errer, s’égarer,
trébucher, pécher par ignorance, conduire dans une mauvaise direction, et c’est
le résultat de l’action de consommer le vin. (Teachout, Le vin, la Bible et le chrétien,
56)
Alors le
sens de Proverbes 20:1 n’est pas ‘quiconque en fait excès n’est pas sage’,
c’est plutôt que ‘c’est l’action de boire du vin qui cause des gens de s’égarer
de la sagesse’. (Teachout, Le
vin, la Bible et le chrétien, 56)
Puisque le vin et les boissons fortes affaiblissent la raison,
puisqu’ils asservissent l’âme au contrôle de l’excitation et de la passion, et
puisqu’ils la préparent ainsi pour la folie et la méchanceté de toutes sortes,
aucune personne sage ne se positionnera sous une telle influence » (Family
Bible Commentary, Proverbes 20:1).
Le vin est
moqueur, ou il rend ainsi l’homme qui en consomme; les boissons fortes, faites
de vin de fruit épicé, rendent tumultueux; quiconque en consomme est trompé et
séduit, ou il erre loin du but de Dieu. (Jamieson, Fausset, Brown Commentary, Proverbes 20:1).
Ainsi, Proverbes 20:1 est un
avertissement concernant le vin et les boissons enivrantes plutôt qu’une
justification pour leur utilisation modérée.
PARTIE II : LUMIÈRES SUR QUELQUES PASSAGES-CLÉ A PROPOS DU VIN FERMENTE QUI ENCOURAGENT LES CHRÉTIENS A CONSOMMER DE L’ALCOOL
Voici un texte favori des adhérents évangéliques à la consommation
modérée des boissons enivrantes, les fameuses noces de Cana, lors desquels le
Seigneur Jésus aurait produit du vin fermenté à partir de l’eau. Est-ce vraiment légitime de croire que le
Seigneur Jésus ait accompli un tel miracle, son premier, qui encouragea ses
disciples à croire en Lui, tout en pourvoyant de la boisson à une foule déjà
enivrée? Est-ce que notre lecture superficiel et notre manque de
connaissance des temps bibliques nous empêchent de voir ce qui devrait être
évident?
Regardons ce
que le texte affirme vraiment au sujet de ce premier miracle de Jésus: « Le vin
ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont plus de vin » (Jean
2:3: « oinos » #3631: un mot générique: vin nouveau ou fermenté)
Remarquez l’occasion solennelle du texte de Jean 2: « Trois jours après, il y eut des
noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, et Jésus fut aussi
invité aux noces avec ses disciples » (v.1,2).
La coutume de l’époque, parmi la majorité des Juifs, était de boire
seulement du jus frais lors d’une célébration sainte quelconque, incluant
l’union sacrée d’un homme et d’une femme dans la présence de leur Dieu (cp.
Gen. 2:18, 24; Matt. 19:4-6):
Les
breuvages non fermentés existaient, et ils étaient le breuvage commun parmi les
anciens ... Les faits démontrent que les anciens préservaient leurs vins non fermentés,
et ils les considéraient mieux et plus excellents que le vin fermenté. (Patton, 52,53)
En Terre
Promise, les Juifs n’utilisaient pas habituellement les vins fermentés. Les
meilleurs vins étaient préservés frais et non fermentés. (Dr. S.M. Isaacs, cité par
Patton, 83)
Les Juifs
n’utilisent pas, dans leurs festins sacrés, incluant les festins de noces, des
breuvages fermentés d’aucune sorte. (Dr. S.M. Isaacs, cité par Patton, 83)
Comprenant
cette réalité religieuse de l’époque, et nous rappelant la signification large
du terme particulier, il n’est pas difficile d’arriver à la conclusion que
Jésus changea l’eau dans un jus de raisin frais et satisfaisant:
Le mot grec
est oinos, et il est suggéré que le
vin était alcoolisé et intoxicant. Mais le oinos est un mot générique, et il
inclut toutes les sortes de vin dans toutes les étapes du processus. (Patton, 89)
Puisque le
récit est silencieux sur la question de la nature du vin, son caractère peut
être déterminé par les circonstances, par l’occasion particulière, par le matériel
décrit, par la personne qui transforme le vin et par l’influence morale du
miracle. (Patton, 89)
Tous ceux qui connaissent les vins de l’époque comprennent bien l’idée
du jus de raison non fermenté ... Ils étaient estimés les meilleurs vins à
cause de leur manque d’alcool. (Dr. Jacobus, cité par Patton, 93)
Les
occasions des fêtes n’offraient aucune justification pour l’utilisation des
vins de commerce lors des noces, encore moins dans les autres festivités. (Patton, 93)
Certains croyants vont s’empresser à dire que le contexte de Jean 2
exige que ce soit du vin fermenté puisque le verset 10, dans la version Segon,
affirme: «et lui dit: Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon
après qu'on s'est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent »,
ce qui semble démontrer que le vin était certainement alcoolisé.
Est-ce bien le sens du mot
original traduit « enivré », et que penser de Jésus, qui offre de la boisson
enivrante à une foule déjà dans l’ivresse?
« et lui dit: Tout homme sert le bon vin le premier, et puis le
moindre, après qu’on a bien bu; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à
maintenant » (version Darby. Ici
aussi, la Darby est plus précis que la Second)
« et lui
dit: Tout homme sert d’abord le bon vin, et ensuite le moins bon, après qu’on
a beaucoup bu; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent » (version Ostervald)
« et lui dit: Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon
après qu'on s'est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent »
(Jean 2:10, « smethuo » #3184: le
mot original signifie simplement l’idée d’avoir bien bu, d’avoir bu
abondamment, à satiété)
Une grande
collection de textes, qui illustrent les usages de methuo, sont trouvés dans le
volume II de Dr. Lees, démontrant son application à la nourriture, au lait, à
l’eau, au sang, à l’huile, aussi bien qu’au vin. (Patton, 105).
Le mot
“methuei” ne veut pas nécessairement parler de l’ivresse. Le mot peut décrire
l’abondance sans l’excès. (Newcome, cité par Patton, 105).
C’est-à-dire, une abondance et
une jouissance de la bonté et de la provision divine (cp. 1 Timothée 6:17).
Il est
démontré par les commentateurs anciens que le mot signifiait seulement le
concept de la satiété dans les breuvages et la nourriture. Nous n’avons pas
besoin de supposer qu’il parle de l’ivresse ou de la gloutonnerie. (Bloomfield, cité par Patton,
105).
Ainsi,
quelle est la meilleure interprétation du texte de Jean 2: du vin fermenté pour
des ivres, ou du jus de raisin frais pour une foule en pleine réjouissance
sainte? Est-ce vraiment légitime de
penser que Jésus ait fournit du vin fermenté à des gens qui, selon
l’interprétation du contexte, étaient déjà enivrés? Ce geste n’aurait-il pas
terni sa réputation et sa pureté morale au milieu du peuple de Dieu?
Voici ce que le texte biblique affirme: « Or, il y avait là
six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun
deux ou trois mesures. Jésus leur dit: Remplissez d'eau ces vases. Et ils les
remplirent jusqu'au bord » (Jean 2:6,7).
Le texte ne parle pas d’une
bouteille de vin pour la foule, mais bien plus des caisses de bouteilles qui
serait, selon certains, pour des gens ivres.
L’influence morale de ce miracle dépend du caractère du vin. Il est
nécessaire de demander s’il n’est pas péjoratif envers le caractère de Christ
et les enseignements de la Bible de supposer qu’il a exercé sa puissance
miraculeuse pour produire jusqu’à 60 gallons de vin intoxicant [... ] et de les
donner aux invités qui avaient déjà consommé le vin pourvu par l’hôte de la
maison, et qui, nous dit-on, était intoxicant? [... ] N’est-il pas mieux de
conclure que Christ, par sa puissance surnaturelle et surhumaine, ait produit
la merveilleuse conversion de l’eau dans le ‘sang pur de la grappe’, qu’il
avait lui-même établi par la loi de la nature... (Patton,
89,90)
Mais une telle supposition (de croire que Jésus transforme l’eau en Vin
fermenté) est erronée. Si elle était vraie, nous pourrions faire deux
constatations de ce passage qui exigeraient une conclusion erronée:[... ] 1.
Certains gens de la fête avaient trop bu. 2. Jésus a créé du vin alcoolisé pour
en donner à ceux qui avaient trop bu! Conclusion erronée: Jésus se trouverait
responsable pour leur péché (d’avoir continué à consommer, en ayant trop bu)
[... ] Il est évident qu’une telle conclusion est fausse. Jésus, étant Dieu et
connaissant les Écritures, ne pouvait induire une personne en erreur ou
participer à leur péché [... ]Même si Jésus pouvait créer le vin alcoolisé, il
ne pouvait pas le faire pour le donner à ceux qui en auraient déjà eu
suffisamment ou de trop. Dieu ne tente jamais personne à pécher. Boire de
l’alcool à l’excès étant condamné, Jésus ne pouvait pas en pourvoir à ceux qui
n’avaient plus le droit d’en boire ... Jésus n’a pas créé le vin alcoolisé lors
de la fête de Cana. (Teachout, Le vin, la Bible et le chrétien, 58,59).
Une autre raison qui nous amène à rejeter l’idée que le ‘bon vin’
produit par Christ était hautement alcoolisé est le reflet négatif qu’une telle
interprétation projette sur la sagesse du Fils de Dieu. (Samuel Bracchiochi, Wine in the Bible,
The Wedding in Cana, 141)
Certains
auteurs soulignent que ces vases étaient peut-être plus gros que ce qui est
habituellement accepté, ajoutant à l’absurdité de l’interprétation du vin
fermenté:
Si, en plus
de la grande quantité de vin alcoolisé, que les gens avaient déjà bu, Christ
produisit entre 120 à 160 gallons de vin intoxicant pour l’utilisation des
hommes, des femmes et des enfants réunis ensemble au festin de noces, alors il
doit être tenu moralement responsable du prolongement et de l’augmentation de
leur intoxication. (Bracchiochi,
141)
Son miracle servirait seulement comme sanction de la consommation
excessive de boissons alcoolisées. Si cette conclusion est vraie, elle détruit
l’innocence de la nature de Christ et de ses enseignements. (Bracchiochi,
141)
« La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres
des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme
en plein jour, loin des orgies et de l'ivrognerie, de la luxure et de la
débauche, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur
Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises
» (Version Second).
« Marchons
honnêtement, comme en plein jour, loin des orgies et de l'ivrognerie
» (Romains 13:13)
Le mot grec,
« methe » (#3178), qui est traduit ici « ivrognerie », ne parle pas de
l’effet de l’intoxication autant que du produit intoxicant lui-même. Le mot
signifie « ce qui est intoxicant, le vin intoxicant ».
Le sens du mot au singulier n’est nullement l’idée de l’excès, de
l’ivrognerie, mais bien plutôt de la consommation d’une telle boisson.
En d'autres mots, l'apôtre Paul interdit dans ce passage la consommation de la
boisson enivrante, incluant le vin fermenté:
« Methe » :
du vin ou n’importe quel liquide intoxicant ... un breuvage intoxicant; de
l’intoxication. (Joseph H. Thayer, Greek-English
Lexicon, 395).
« Methe »
:boisson forte ou vin fermenté (methu) (W.E. Vine, Vine's Expository Dictionary, 333).
« Methe » : du vin intoxicant» (Zodhiates, The Complete Word Study Dictionnary, 954).
Mais d’après certains, ce mot est traduit comme « de l’ivrognerie »
parce qu’il est au pluriel dans ce texte.
Le mot au
pluriel décrit les endroits de consommation du « methe »,
c’est-à-dire, des endroits de consommation de boissons enivrantes. Ainsi, au
lieu de viser l'excès dans cette restriction sur la consommation, Paul vise les
endroits connus pour cette consommation:
« Methais
» : ce mot signifie les festivals païens, comme ils étaient célébrés en
honneur de leurs dieux, alors qu’après avoir offerts leurs sacrifices, ils se
livraient à l’ivresse et à toutes sortes d’actes abominables possible. (Adam
Clark, Adam Clark's Commentary, Rom. 13:13)
Le mot est utilisé dans la forme plurielle dans Romains 13 et Galate 5
pour décrire les invitations à des célébrations païennes, des fêtes du monde,
comme celle de l’ascension d’Hadrien (Vocabulary of the Greek NT, 393, «
methe/methais »).
« Loin des orgies et de l’ivrognerie » : ces mots dénotent les
festivals en général qui se terminaient habituellement dans l'ivresse. (Jamieson-Fausset-Brown
Commentary, Rom. 13:13).
Banquets:
des festins élégants et luxurieux. (John Wesley's Notes, Rom. 13:13).
Ainsi,
l’idée de Paul dans ce passage était surtout celle de s’éloigner des
endroits de beuverie, des lieux de consommation de boissons et de débauche,
qui pouvaient mener à l’ivrognerie.
Le mot « komos
», qui est associé intimement à « methais » dans le monde Grec, lui
est une sorte de synonyme. Il signifiait: une fête païenne, un festival, une
beuverie.
« Komos »
: ce mot est un synonyme signifiant les beuveries ou les fêtes remplies de
boisson. (Zodhiates, 954)
« Komos » : une partouse ... une procession nocturne de gens à demi ivres,
qui après le soupée, se paradent dans les rues avec des torches et de la
musique en honneur de Bacchus ou d’une autre divinité, et qui chantent et
jouent devant les maisons des leurs amis males ou femelles; ainsi donc, ce mot
décrit généralement les fêtes et les beuveries qui se produisent jusqu’à tard
dans la nuie et qui
occasionnent des problèmes sociaux. (Kenneth
E. Wuest, Word Studies of the Greek NT, Vol. 1, 229)
« Komos » : Des fêtes nocturnes. (People’s
New Testament Commentary, Rom. 13:13).
Un autre passage important sur la consommation du vin et des boissons
fortes est lié aux qualifications du dirigeant de l’église, qui est appelé à
être un exemple ou un modèle dans la vie chrétienne du troupeau (cp. 1
Pi. 5:3; 1 Tim. 4:12, etc.).
D’après cette qualification de 1 Timothée 3, le dirigeant devait-il
pratiquer la modération ou l’abstinence? Quel était l’exemple qu’il devait
donner au troupeau du Seigneur? Voici la qualification pastorale en question
qui est liée à la consommation: « Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent,
mais indulgent, pacifique, désintéressé. » (Version Second)
Le mot
originel, « paroinos » (#3943), qui est traduit « ni adonné au
vin », signifie simplement: être proche du vin, être en présence du vin)
Le même mot
est répété dans l’autre liste de qualifications pastorales de l’épître à Tite:
« Car il
faut que l'évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu; qu'il ne soit ni
arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain
déshonnête » (Tite 1:7).
Le mot « paroinos
» ne signifie pas que le pasteur peut boire un peu ou avec modération, sans
se livrer au péché de l'ivresse, bien au contraire. Il souligne le fait que le
dirigeant de l'église devrait être sage et s'éloigner du mal en s'abstenant de
la présence même du vin (voir Proverbes 16:17 et 22:3).
Ainsi le mot dans cette qualification pastorale ne décrit nullement
l’abus ou les excès du vin mais bien plutôt la présence du vin ou la présence
de ceux qui en consomment, comme le confirment les experts suivants:
L’ancien
paroinos était un homme accoutumé à être présent à des réceptions où on buvait
de la boisson alcoolique, et par conséquence, à être associé intimement à la
boisson forte. (Bracchiochi,
69)
La
signification de « parainos
» comme ‘près du vin’, c’est-à-dire proche d’une place où on consomme
l’alcool, est soutenu par les lexiques anciens et modernes. (Bracchiochi,
68)
Il signifie
littéralement non près, ni à côté, ni avec le vin. Ceci semble bien représenter
l’abstinence totale. Il s’applique également dans les pratiques privées et dans
la conduite en public. (Patton, 111)
Ainsi, il devient encore clair que la compréhension du texte original
fait une bonne différence dans notre interprétation de la volonté du Seigneur
quant au vin. La faiblesse des versions bibliques est de même évidente.
L’application en est complètement altérée:
Nous ne
trouvons dans ce passage aucun encouragement envers la consommation modérée du
vin intoxicant, mais le contraire, l’obligation de s’en abstenir totalement
[... J, le ministre chrétien doit non seulement être sobre personnellement,
mais il doit de même éviter et condamner les assemblées où les boissons
alcooliques sont utilisées, afin de ne pas mettre en péril sa sobriété et celle
des autres. (Patton,112)
Voilà donc
la volonté de Dieu pour le dirigeant de l’église de Jésus-Christ:
Ce verset déclare clairement que Dieu veut que le dirigeant chrétien
s’abstienne de la boisson alcoolique, et qu’ils vivent une vie radicalement
différente que le monde [... J Si vous désirez guider les gens à Christ et être
un dirigeant spirituel envers les gens que Dieu vous confient, alors je vous encourage
à considérer l’influence que vous avez sur les autres. Est-ce que l’alcool
affecte cette influence? D’après la Parole de Dieu, c’est le cas [... J Les
dirigeants chrétiens matures ne consomment pas de l’alcool; ils n’encouragent
pas les gens à boire de l’alcool, et ils n’intimident certainement pas les frères et
les sœurs chrétiens qui ne croient pas dans la consommation de l’alcool. (Dr. Paul Chappell, Discerning
Alcohol, 26, 28, 29)
Un dirigeant
sage sera certainement un meilleur exemple s’il s’abstient de la consommation
alcoolique, plutôt que risquer de devenir une occasion de chute et de scandale
pour une brebis du Seigneur:
Au sujet de
l’utilisation du vin, [... ], il peut être remarqué que le ministre ne fait
aucun tord à lui-même ou à son prochain en pratiquant l’abstinence de celui-ci.
Il peut causer du tord que par sa consommation. (Albert Barnes’ NT, 1 Tim.
3:3)
Voici un autre passage favori du camp de la consommation modérée du vin.
Il décrit des instructions de Paul à un jeune pasteur qui avait des problèmes
digestifs et qui devait chercher le soulagement dans la consommation du vin. Le
mot utilisé peut toutefois parler du vin fermenté ou non, c.-à-d. simplement du
jus de raisin. Seul le contexte biblique et des pratiques d’alors doivent nous
guider dans l’interprétation légitime de ce que Paul dit à Timothée:
« Ne
continue pas à ne boire que de l'eau; mais fais usage d'un peu de vin, à
cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. » (Version
Segond, « oinos » #3631: ce mot biblique populaire décrit le vin nouveau
[jus de raisin] ou fermenté )
La question qui doit se poser
concernant cette recommandation de Paul au jeune Timothée est: Est-ce que le
« oinos » en tant que jus de raisin était utile pour les besoins de santé de
l’époque, ou le « oinos » en tant que vin fermenté? Quelle était la pratique médicale d’alors?
Dans cette
citation, l’auteur fait référence à la pratique d’alors de diluer un vin
fermenté avec la filtration, afin d’en enlever l’effet intoxicant. Un breuvage
non intoxicant était favorisé dans les soins médicaux de l’époque:
Le vin
filtré et vidé dans des vases sera doux, ferme et durable et bon pour la santé
du corps. (Dr. Nott, Lectures
on Temperance (London Edition, 1863), 216, cité par Patton, 37)
Le vin frais fut un baume précieux pour l’ambassadeur, qui devint épuisé
par ses nausées continuelles. (Nott, cité par Patton, 44)
Le vin frais étant le jus de raisin non fermenté et sain pour la santé:
Comme il existait dans l’Empire
Romain, dans lequel Timothée voyageait, une variété de vins, différents en
caractère les uns des autres, nous ne pouvons décider (ex cathedra) que c’était
du vin fermenté que Paul recommandait [... J, Columelle, Philon et d’autres
historiens déclarent que les vins intoxicants de leur époque produisaient ‘des
maux de tête, de la folie et des douleurs à l’estomac. (Nott, 96, cité par Patton, 37)
Un autre exemple de la pensée des anciens de l’époque était la question
des besoins médicaux des bébés dans le sein de leur mère. Encore une fois,
l’option du jus non fermenté était favorisé:
L’utilisation des boissons fortes par des mères porteuses allait être
problématique pour leur progéniture, comme le croyaient les sages et les érudits
de l’antiquité. (Lee & Burns, Temperance Bible Commentary (London, 1868),
72, cité par Patton, 45).
Il faut être honnête et réaliser que le vin fermenté n’était pas idéal
pour quelqu’un qui souffrait de douleurs d’estomac. En fait, le vin alcoolisé ajoutait
aux problèmes de santé dans la plupart des cas:
L’ingestion
de breuvages alcoolisés stimule les jus gastriques. L’alcool peut irriter les
parois de l’estomac, développant une condition inflammatoire de l’estomac connu
sous le nom de gastrites. Les ulcères gastriques sont fréquemment liés à la
consommation d’alcool. Trop d’acide gastrique dans l’estomac irrite les
ulcères, causant ainsi de la douleur et retardant le processus de guérison. (Bracchiochi, 298)
Si Timothée avait des problèmes digestifs récurrents, n’aurait-il pas
été plus logique pour Paul de lui prescrire ce qui était communément accepté à
l’époque comme utile pour son soulagement? Notre interprétation du terme
biblique ne devrait-elle pas être soumise aux pratiques des temps bibliques?
Comme les problèmes de santé affluaient dans les temps bibliques à
cause de la consommation alcoolique, de nos jours, ils sont de même un
témoignage de l’erreur d’une telle affirmation de Paul envers les besoins de
Timothée, s’il lui conseillait du vin fermenté:
L’alcool a
un impact significatif sur le système de santé Américain. Certaines études
démontrent que jusqu’à 30 pourcent des personnes hospitalisées ont un problème
majeur lié à l’alcool. (Bracchiochi, 292)
Ainsi, au
lieu d’encourager la consommation du vin, ce passage le décourage, et il pointe
vers la bénédiction et les bienfaits de la consommation du jus de raisin à
l’état pur et sain:
Voici un des
versets importants que les gens utilisent pour justifier la consommation
sociale ou la consommation modérée. D’autres l’utilisent pour une utilisation
médicale. Pourtant, il y a une bonne chance que le vin mentionné était du vin
non-alcoolisé ... Je pense personnellement qu’ici encore le vin en question est
le jus de raisin (comme le oinos le signifiait) ... Le jus de raisin possède
autant de bénéfices pour la santé (antioxydants) que le vin, et dans certains
aspects, il est meilleur. (Richard Teachout, On the Fruit of the Vine, 72,73)
Paul suggère
à Timothée qu’il ’Ne continue pas à ne boire que de l'eau; mais fais usage d'un
peu de jus de raisin (oinos), à cause de ton estomac et de tes fréquentes
indispositions’. Puisque la valeur médicale du vin est questionnable au plus
haut degré à la lumière de la science moderne, ce conseil se limiterait à un
breuvage bénéfique: le jus. (Robert Teachout, The Biblical Imperative: Total Abstinence,
68).
5. LES EXCES DU VIN (1 Timothée 3:8)
Voici
certainement un des passages les plus difficiles à réconcilier avec la position
de l’abstinence totale de la consommation alcoolique. Pourtant, il n’est pas
impossible de le faire, et avec un peu d’effort, il viendra de même confirmer
la constatation de cette étude:
« Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des
excès du vin, d'un gain sordide » (Version Second). « excès du
vin » venant de « polus » # 4183: beaucoup; et « oinos » #3631: jus
ou vin; donc le diacre ne doit pas boire beaucoup de vin fermenté ou de jus de
raisin).
Le fait que l’excès de vin est visé par la prohibition de Paul
présente un problème pour ceux et celles qui croient dans le renoncement entier
à la consommation de boissons alcoolisées. Ce passage pourvoit de même un appui
ferme pour ceux qui acceptent le concept de modération dans la consommation:
Le camp qui
encourage la modération chrétienne dans la consommation alcoolique attache une
grande importance à la phrase « des excès du vin » puiqu'il croit que ce
passage est une preuve claire de la sanction biblique de l'utilisation modérée
du vin alcoolisé. (Bacchiocchi,
247)
Pourtant, il n’est pas impossible de comprendre cette exhortation de
Paul envers les diacres dans le contexte de l’abstinence totale comme une
exhortation à éviter les excès de jus de raisin
En effet, il est possible que Paul parle ici dans le sens du oinos non-fermenté
en visant le rejet de l'excès, même dans une bonne chose comme la consommation
du jus de raisin non fermenté. En effet, un des abus du monde Grec touchait la
gloutonnerie dans la consommation du jus frais:
La
consommation excessive, même de boissons non fermentées, était très
populaire à l'époque de Saint-Paul, et correspondant à cette gloutonnerie,
fut la pratique commune de l'utilisation excessive de la nourriture, sans
fermentation. (Lees &
Burns, Temperance Bible Commentary, 368, cité par Patton, 115).
Cependant, puisque dans le contexte de 1 Timothée 3 il y a une emphase
précise sur la maîtrise de soi et sur la modération, de conclure que l’idée
d’une telle modération dans l’utilisation du bon cadeau divin, le jus de
raisin, n’est pas inhabituelle, en particulier s’il y a une raison culturelle
pour une telle exhortation. (Robert Teachout, The
Use of Wine in the Old Testament, 443,444)
Notez que le
Dr. Teachout est un érudit spécialisé dans les langues du Moyen-Orient, et
qu’il écrivit une thèse de 500 pages sur l’abstinence totale telle que décrite
dans les Saintes Écritures. Il sait donc de quoi il parle en la matière.
Une telle modération était particulièrement nécessaire puisqu’ils
vivaient dans une culture générale où l’intempérance en toutes choses (cp. Tite
1:12; 1 Corinthiens 11:21,22), en particulier dans les habitudes de
consommation de liquides, étaitstyle de vie. Il n’est pas alors que Dieu mette
les dirigeants de l’église en garde, afin qu’ils montrent une tempérance
exemplaire dans leur façon de boire même Son bon don, le jus de raisin
[. J comme un témoignage et un exemple envers une société qui manquait de maîtrise
de soi dans tous les domaines» (Robert Teachout, The Biblical Imperatif:
Total Abstinence, 71).
Ils utilisaient plusieurs méthodes variées pour promouvoir la soif. Ces
buveurs excessifs continuaient de boire par moment toute la nuit durant leurs festins.
(Bracchiochi, 115)
Paul avertit simplement les diacres contre un des vices de son époque.
Une telle dévotion à n’importe quelle sorte de vin démontrait une volupté
incompatible avec une position dans l’église de Christ. (Patton,
115)
2ème CONCLUSION PARTIELLE
Peu importe ses idées personnelles sur la question de la consommation de
boissons intoxicantes et sur la signification des textes bibliques concernant
ces boissons, le chrétien doit considérer attentivement les
avertissements clairs des Écritures. Voici quelques exhortations venant de la
Parole de Dieu:
Un avertissement au niveau de la perte de discernement spirituel
Les passages suivants démontrent clairement le danger de la
consommation de substances enivrantes au niveau de la perte de discernement
spirituel. Ainsi, la Parole de Dieu nous met en garde concernant l’effet de
l’alcool sur notre marche chrétienne:
« Tu ne
boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous
entrerez dans la tente d'assignation, de peur que vous ne mouriez: ce sera une
loi perpétuelle parmi vos descendants, afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint
de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur » (Lév. 10:9,10).
« Aucun sacrificateur ne boira du vin lorsqu'il entrera dans le
parvis intérieur ... Ils enseigneront à mon peuple à distinguer ce qui est saint de ce qui est
profane, ils lui feront connaître la différence entre ce qui est impur et ce
qui est pur » (Ézé. 44:21, 23).
« Ce
n'est point aux rois, Lemuel, Ce n'est point aux rois de boire du vin, Ni aux
princes de rechercher des liqueurs fortes, De peur qu'en buvant ils
n'oublient la loi, Et ne méconnaissent les droits de tous les malheureux »
(Prov. 31:4,5)
« La prostitution, le vin et le moût, font perdre le sens
» (Osée 4:11. Nécessairement le bon sens biblique).
« Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin, Et les boissons fortes
leur donnent des vertiges; Sacrificateurs et prophètes chancellent dans les
boissons fortes, Ils sont absorbés par le vin, Ils ont des vertiges à cause des
boissons fortes; Ils chancellent en
prophétisant, Ils vacillent en rendant la justice » (Ésaïe
28:7).
Un avertissement au niveau de la perte des inhibitions morales
Un autre
danger pour le croyant est de devenir insensible envers les vices de sa vieille
nature par l’effet de la boisson sur son cœur. La perversité est
potentiellement plus facile pour celui qui consomme, que celui qui ne consomme
pas. Telle est la nature de la boisson enivrante:
« Tes yeux se porteront sur des étrangères, Et ton coeur parlera
d'une manière perverse. Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer,
Comme un homme couché sur le sommet d'un mât: On m'a frappé,... je n'ai point
de mal!... On m'a battu,... je ne sens rien!... Quand me réveillerai-je?...
J'en veux encore! » (Proverbes 23:33-35).
« Malheur à celui qui fait boire son prochain, A toi qui verses ton
outre et qui l'enivres, Afin de voir sa nudité! » (Habakuk 2:15. Il
suffit de penser à l’expérience de la famille de Noé et celle de Lot pour voir
la véracité de ce principe: Gen. 9:20-26; 19:30-38).
« Cependant, un jour propice arriva, lorsque Hérode, à l'anniversaire
de sa naissance, donna un festin à ses
grands, aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée. La
fille d'Hérodias entra dans la salle; elle dansa, et plut à Hérode et à ses
convives. Le roi dit à la jeune fille: Demande-moi ce que tu voudras, et je te
le donnerai. Il ajouta avec serment: Ce que tu me demanderas, je te le
donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. Étant sortie, elle dit à sa mère:
Que demanderai-je? Et sa mère répondit: La tête de Jean Baptiste. Elle
s'empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande: Je veux
que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. Le roi fut
attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui
faire un refus. Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d'apporter la tête
de Jean Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison, et apporta la
tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa
mère » (Marc 6:21
28 ). Il serait difficile de
ne pas voir l’ivresse comme une des causes de la perte de Jean-Baptiste).
Un avertissement au niveau de devenir une occasion de chute pour son prochain.
Un des aspects que le chrétien ne doit pas oublier est le fait que s’il
approuve ou s’il pratique la consommation des boissons enivrantes, il peut
devenir une occasion de chute ou de scandale pour son prochain. Cette réalité
spirituelle devrait le faire réfléchir sur les comptes qu’il devra rendre à son
Sauveur au tribunal de Christ:
« Prenez
garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour
les faibles » (1 Corinthiens 8:9; cp. Romains 14:13-21).
Un avertissement au niveau de la perte de spiritualité
Notre Dieu appelle le croyant à la spiritualité pour lui être agréable
(cp. Rom. 8:8). Il est donc nécessaire qu’il éloigne de lui toute influence qui
minerait cette spiritualité si précieuse. Les œuvres de la chair sont
évidentes, et il doit s’abstenir de vivre selon son vieil homme:
« Mais ils
ont été rebelles, ils ont attristé son Esprit Saint » (Ésaïe 63:10).
« N'attristez
pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour
de la rédemption » (Éphésiens 4:30).
« Ne vous
enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de
l'Esprit » (Éph. 5:18).
« La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des
oeuvres des ténèbres, et revêtons les
armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin
des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et
des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas
soin de la chair pour en satisfaire les convoitise » (Rom. 13:12-14).
« Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez
pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de
l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés
entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes
conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi. Or, les oeuvres de la
chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution,
l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les
animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie,
les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je
l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le
royaume de Dieu » (Gal. 5:16-21).
Un avertissement au niveau de l’accoutumance venant de la consommation du vin.
Il est important pour l’enfant de Dieu de réaliser que s’il commence à
boire des substances enivrantes, il ne sait où cette consommation le mènera.
Une abstinence est bien plus sécuritaire et sage, et elle empêche le chrétien
de devenir accro au vin:
« Tout
m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me
laisserai asservir par quoi que ce soit » (1 Corinthiens 6:12).
« On m'a frappé,... je n'ai point de mal!... On m'a battu,... je ne
sens rien!... Quand me réveillerai-je?... J'en veux encore! »
(Proverbes 23:35. Il est évident dans ce passage que comme un serpent venimeux
est subtil et dangereux, de même la consommation du vin fermenté peut mener
vers une vie de misère et de dépendance. cp. Ésaïe 28:7).
« Venez,
je vais chercher du vin, Et nous boirons des liqueurs fortes! Nous en ferons
autant demain, Et beaucoup plus encore! » (Ésaïe 56:12).
Les exhortations à pratiquer une abstinence totale
Il est évident que la position la plus prudente est l’abstinence
totale, et elle est certainement la position la plus sage (cp. Prov. 22:3).
« Le vin est moqueur, la boisson forte est tumultueuse; Quiconque s’y
égare n'est pas sage » (Prov. 20:1, Version Darby).
« Pour
qui les ah? pour qui les hélas? Pour qui les disputes? pour qui les plaintes?
Pour qui les blessures sans raison? pour qui les yeux rouges? Pour ceux qui
s'attardent auprès du vin, Pour ceux qui vont déguster du vin mêlé. Ne
regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, Qui fait des perles dans la
coupe, Et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, Et par
piquer comme un basilic» (Prov. 23:29-32. On pourrait ajouter à cette
exhortation la condamnation flagrante de la consommation dans le chapitre 5 du
livre d’Ésaïe (voir v. 11-22).
« Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde
comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pi. 5:8). Certains
affirment que l’impératif à la sobriété dans ce passage et dans d’autres
versets du Nouveau Testament n’est rien d’autres qu’une exhortation à posséder tout
son intellect et toute son attention sur le conflit spirituel qui entoure
le chrétien, sans vraiment viser la consommation de boissons alcoolisées. Ceci
est faux, puisque le mot sobre dans l’original signifie l’absence de
l’alcool ou de liquide intoxicant: (« nepho #3525: s’abstenir du
vin », Strong’s Greek Dict. ).
L’impératif
du texte biblique est bien clair: Dieu s’attend à une abstinence prudente du
chrétien:
« Nepho »:
être sobre, s’abstenir du vin. (G. AbbottSmith, A
Manual Greek Lexicon of the NT, 302).
Le mot «
nepho » signifie l’idée d’être libre de l’influence des intoxicants. (Vine, 1057).
Le mot
traduit à deux reprises comme ‘sobre’ signifie ‘sans intoxication’. Il signifie
s’abstenir du vin. (Masters,
71,72)
Les
admonitions apostoliques d’abstinence sont exprimées par le verbe grec « nepho
» et l'adjectif « nephalios » [. J qui signifie 'de s'abstenir de vin'
et 'être abstinent, sans vin' » (Teachout, Le Vin, la Bible et le Chrétien, 101)
Le chrétien
doit donc interpréter la question à la lumière du commandement clair du
Seigneur. Il doit être prudent et sérieux dans sa marche dans la vérité (cp.
Éphésiens 5:8-15):
Le lecteur
superficiel pourrait penser que l’exhortation de Pierre d’être ‘sobre’
signifierait d’être prudent, vigilent ou tempéré, sans référence à l’alcool.
Mais un examen plus sérieux indique, comme dans 1 Thessaloniciens, que le verbe
de ce passage fait référence à la vigilance mentale et à l’abstinence physique
[... J Nous avons déjà démontré auparavant que l’unicité des lexiques Grecs et
la littérature sur le sens premier du mot nepho pointent vers l’idée ‘d’être
abstinent, de ne pas boire de vin’. Le patron qui associe la sobriété mentale à
l’abstinence physique est conséquent dans les trois usages de nepho dans 1
Pierre. (Bracchiochi,
203)
Dans les
Écritures, la vigilance mentale est intimement connectée avec l’abstinence
physique des boissons intoxicantes. Le serviteur infidèle qui échoua dans sa
responsabilité de veiller au retour de son maître débuta par ‘manger et boire
et s’ennivrer’ (Luc 12:45) [... J ‘veillons et soyons sobres’ (v.6): Le premier
verbe, gregoromen, parle de veiller mentalement et le second, nephomen, de
s’abstenir physiquement. Autrement, ce passage serait une répétition vaine
(tautologie). Il est évident que Paul associe l’attention mentale avec
l’abstinence physique, puisque les deux vont ensemble. (Bracchiochi, 202)
Voici
d’autres passages du Nouveau Testament qui ordonne l’abstinence de l’alcool:
« Ne
dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres
» (1 Thess. 5:6; le contexte du passage est incontournable quant à la nature de
la sobriété demandée, c’est-à-dire, l’abstinence totale des boissons
enivrantes).
« Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu
la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l'espérance du
salut » (1 Thess. 5:8).
« C'est
pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez
une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque
Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pi. 1:13)
« La fin
de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à
la prière » (1 Pi. 4:7).
Nous aurions
pu mentionner d’autres passages bibliques où la sobriété est présentée comme la
volonté de Dieu, sans un commandement directe et formel, mais les versets
mentionnés ci-haut sont suffisants pour ceux et celles qui veulent faire comme
l’homme prudent des proverbes, qui décide de « veiller sur sa voie »
pour accomplir toute la volonté de Dieu et pour éviter les pièges du malin.
En effet, la Parole de Dieu rappelle ce principe de prudence et ce
précepte de sagesse lorsqu’elle affirme que: « Le chemin des hommes droits,
c'est d'éviter le mal; Celui qui garde son âme veille sur sa voie » (Prov.
16:17). Que ce soit donc la pratique des chrétiens concernant la consommation
des boissons enivrantes dans la vie des enfants de Dieu et de l’église de
Jésus-Christ! Voilà l’humble vœu de cet auteur et pasteur dans l’œuvre de Dieu.
CONCLUSION
Le peuple de Dieu périt vraiment faute de connaissance (Osée 4 :6)BIBLIOGRAPHIE
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Cher Frère, c'est un vrai travail de fourmi que tu as abattu en mettant sur pieds ce blog. J’espère qu'il sera à la hauteur de ton espérance en terme de visite (audience). Puisse Dieu te bénir et faire prospérer cette œuvre.
RépondreSupprimerFraternellement!
Merci Dez ! J'attends le tien, ça ne demande pas grand chose tu sais. Juste avoir de réelles convictions à partager. Cordialement !
RépondreSupprimerLa conclusion ne semble pas tranchée. Est il permis de consommer des boissons alcoolisées avec modération, quitte à définir ladite modération, ou est ce que le vin est carrément interdit pour un chrétien? N'oublions pas que chez les catholiques, le vin de messe est certes naturel mais quand même alcoolisé..
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