INTRODUCTION
La question du mariage est une question essentielle. L’extension de la sainte Eglise passe par le mariage devant
Dieu. L’Eglise voit dans le mariage une vocation, autrement dit un
appel, de tous les laïques chrétiens.
En Genèse 3 :15,
il est question d’une femme et de sa descendance qui écrasent la tête du
serpent. La descendance dont on parle ici est une
descendance dans le Christ par le biais de la maternité spirituelle de Marie
qui est la femme décrite dans l’apocalypse au chapitre douze (cf
Apocalypse 12 :17). En effet selon Apocalypse 12 :5:
-
qui d’autre serait la femme qui enfanta un fils, qui
doit paître toutes les nations avec une verge de fer ?
-
qui serait cet enfant né de cette femme et qui fut
enlevé vers Dieu et vers son trône si ce n’est Jésus-Christ de Nazareth?
Et donc, une descendance dans le Christ
naît par le Christ c’est-à-dire d’une union approuvée par le Christ. A
défaut, elle doit être purifiée par le baptême et le renoncement au péché.
Ainsi, le diable, sachant que son temps est
compté et ayant malgré lui acté, suite à la malédiction de Dieu dans le jardin
d’Eden, qu’une descendance sainte lui écrasera la tête, cherche, depuis le
commencement et par tous les moyens, à déstabiliser la vie des couples et des
hommes par une sexualité dépravée et par des relations contre-nature que la
folie de liberté des hommes finit par acquiescer dans un système de bêtise
commune. C’est la raison pour laquelle, nous assistons de nos
jours à la légalisation de l’homosexualité, à la montée en puissance de la
pornographie, de l’adultère, des pratiques sexuelles dépravantes, humiliantes
et détestables (fellations, sodomies, sadomasochisme, partouzes ou orgies ,
échangisme, etc.), de la pédophilie, de la pédérastie, de la transsexualité, etc.
C’est une manière à lui de gagner du temps et de se faire de nouveaux adeptes.
Nous savons que le monde entier est sous la puissance
du malin (cf 1Jean 5 :19) et que le monde et ses puissances appartiennent
à Sa*** et ses anges déchus appelés démons (cf Luc
4 :6 et Apocalypse 12 :9). Mais nous savons également que tout
ce qui est né de Dieu triomphe du monde et que celui qui triomphe du monde est
celui qui a mis sa foi en Jésus-Christ (1Jean
5 :4-5).
Le mariage est alors une question très
sensible d’un point de vue social mais plus encore d’un point de vue spirituel.
Nous allons ensemble parcourir la Bible sur la
question du mariage qui implique également que l’on aborde entre autres les
questions du rôle de l’homme et de la femme dans le couple, de la sexualité, de
l’adultère, du célibat, de la fornication, de l’amitié, du divorce, et du
remariage.
DEVELOPPEMENT
Avant que la chute intervienne, Dieu dit: "Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je
lui ferai une aide qui lui corresponde" (Genèse 2.18).
Selon les pensées de Dieu l'homme a besoin de complémentarité, d'un vis-à-vis
pour communiquer et d'un collaborateur.
Dieu institue alors le mariage (Genèse
2.24) comme moyen idéal pour réaliser cette complémentarité.
Ainsi le mariage est le lien établi entre un homme et une femme qui se donnent
entièrement l'un à l'autre sans restriction pour constituer une unité. L'aspiration au mariage est donc juste, saine et d’essence
divine.
La doctrine biblique sur le mariage
est condensée dans cette affirmation: "L'homme
quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une
seule chair" (Genèse
2.24;Matthieu
19.5; Ephésiens 5.31) Il est une union totale sur les plans affectif, psychique et corporel.
L'union de Christ et de l'Eglise (Ephésiens
5.21-33) est un modèle
du mariage.
Le mariage est appelée à durer tant
que vivent les deux conjoints. Le mariage est indissoluble (Matthieu
19.6;1 Co 7.10, 39 ; Romains
7.2-3).
3.
Mariage, famille,
société, église
Dans la Bible, le mariage est vu en relation avec la
famille et la société. En effet, la cérémonie du mariage est une fête de
famille dont les époux sont le centre.(Jean 2.1-10;
Genèse 29.21-22; Jérémie
16.8-9; Esaïe
61.10; Cantiques
3.11; Jérémie
2.32).
Selon Romains
13.1-6, nous devons être soumis aux autorités. Ce sont elles qui établissent les
lois qui régissent les devoirs des époux (Romains 7.1-2;
Lévitique 18.1-18).Le respect de
l'institution du mariage permet la sauvegarde de la moralité dans la société (1
Corinthiens 7.2).
Lorsque les futurs conjoints sont des enfants de Dieu,
l'assemblée manifeste de l'intérêt pour leur mariage puisqu'elle s'associe à
leur joie (cf. Romains 12.15; 1
Corinthiens 12.26).
Dieu a institué le mariage pour tous les hommes,
croyants ou incroyants. La cérémonie religieuse ne "marie pas les
conjoints". Elle permet:
-
A l'assemblée: D'invoquer la bénédiction divine sur
l'union d'un couple de croyants et de rappeler les enseignements de la Parole
de Dieu
-
Aux mariés: d'affirmer leur désir de vivre leur union
selon les normes bibliques, de se placer sous le regard de Dieu, de témoigner
de leur foi.
L'ordre de procréer a été donné par Dieu avant
l'apparition du péché (Genèse 1.27-28),
la sexualité n'est ni honteuse ni inavouable. L'instinct sexuel est bon; il est
un don de Dieu dont le croyant doit apprendre à jouir en se soumettant aux
directives de son Créateur (cf. Genèse
1.31; 1
Timothée 4.4).
L'acte sexuel n'est pas une fin en soi. Il est le
sceau sur l'union de deux êtres qui s'aiment et ont résolu de construire
ensemble un foyer sur une base bien définie, impliquant un engagement et une
fidélité réciproques (Matthieu 19. 5-6). Il y a
d'abord accord de sentiments (se marquant aussi par une attitude), de
convictions, d'intentions et, finalement, union des corps dans le mariage.
La relation sexuelle a une dimension qui dépasse le simple domaine physique, elle engage l'être
tout entier (1 Corinthiens 6.15-19 cf. Romains 12.1; Philippiens
1.20). Ainsi elle ne peut avoir
lieu "à l'essai". Sans engagement réciproque elle sert des
buts impropres car égoïstes.
Sans restriction dans le cadre défini par Dieu (1
Corinthiens 7.4) elle est illicite en dehors (1
Corinthiens 6.13; 1
Timothée 4.3-5; cf. 1
Corinthiens 7.2).
L'homme et la femme sont égaux en dignité (1
Corinthiens 11.11-12 ; 1
Corinthiens 7.4; Galates
3.28), Pourtant l'homme et la femme ont des droits et des
obligations bien précis au sein du couple. Aux chrétiens, la relation entre les
conjoints est présentée comme le reflet de celle qui lie Jésus Christ (la tête)
à son corps qu'est l'Eglise (cf. Ephésiens
5.22-33).
L'homme est la tête ou le chef de la femme (1
Corinthiens 11.3); l'homme accomplit sa tâche s'il
est soumis à Christ et s'il aime sa femme et recherche le bien de celle-ci (Colossiens
3.19; Ephésiens
5.25-29,33); selon la Bible, l'autorité s'exerce dans l'amour.
La femme remplit sa mission en se soumettant, par
amour, à son mari (Ephésiens 5.22-24;
Colossiens 3.18), c'est-à-dire
en reconnaissant son autorité, mais sans servilité, tout en gardant sa
personnalité et en la laissant s'épanouir (Proverbes
31.10-31).
Les revendications normales de la sexualité et ses
manifestations corporelles ne doivent pas culpabiliser celui ou celle qui les
ressent, mais elles nécessitent de la vigilance.
Les contacts entre jeunes doivent être naturels et
simples. Le flirt ce n'est pas de l'amitié. Une amitié profonde entre un garçon
et une fille, peut difficilement en rester là, il faut le savoir.
Avant de manifester des sentiments à une
personne il convient de maîtriser son impulsion (cf. 2
Pierre 1.6; Galates
5.22; Romains
8.12) et de placer la question devant Dieu. Toute démarche
aventureuse expose au danger et peut connaître des suites douloureuses.
Avant de s'engager dans une fréquentation, le croyant
ou la croyante considérera l'influence que les éléments spirituels et humains
ont sur le mariage. Un certain nombre de conditions sont à respecter pour que
l'union envisagée puisse être réellement heureuse.
a)
Conditions spirituelles
Il est essentiel de rechercher d'abord la volonté de
Dieu (Psaumes 127.1; Romains
12.2) en lui faisant entièrement confiance (la foi entre
en jeu dans ce domaine comme en tous les autres). Dieu a fait des promesses
pour ceux et celles qui se confient en lui (Psaumes
37.3-6; etc.). Par la
prière (Philippiens 4.6-7), par le
conseil de chrétiens expérimentés, par les circonstances, le croyant sera amené
à un choix conforme a la volonté de Dieu.
Le mariage d'un croyant avec un incrédule est interdit
par Dieu.(Deutéronome 7 :3 ; 2
Corinthiens 6.14; 1
Corinthiens 7.39c) il ouvre la porte au relâchement
spirituel et à bien des souffrances (Deutéronome 7.4;
Exode 34.15-16). Celui ou
celle qui épouse une ou un non-converti connaît un arrêt dans sa marche avec
Dieu (cf. 1 Rois 11.1-8).
L'unité dans le mariage ne peut être
réellement profonde que s'il y a unité de pensée et d'objectif sur le plan
spirituel.
b)
Conditions personnelles
Entrer dans le mariage demande une certaine maturité.
Pour pouvoir "quitter son père et sa mère" (Matthieu
19.5), l'exercice d'une vie indépendante devrait être
acquis sur le plan matériel et sur celui du caractère. La maturité se démontre
par la présence de trois éléments fondamentaux:
-
la capacité d'endosser des responsabilités,
-
une certaine stabilité émotionnelle,
-
un amour capable de donner et de composer avec un
partenaire.
Il faut avoir une vision réaliste du mariage: celui-ci
ne doit être ni surestimé, ni sous-estimé. Un bon
mariage apporte beaucoup de bonheur, mais il peut multiplier aussi le nombre
des problèmes si nos épaules ne sont pas assez grandes pour le supporter et si
l’on n’invoque pas assez le soutien de Dieu.
c)
Conditions générales
D'autres éléments sont encore à considérer; il
convient de :
-
réfléchir (cf. Luc
14.28-30) et évaluer la portée de la décision en se rappelant
que le mariage est indissoluble;
-
s'assurer que l'amour soit réellement réciproque: un
amour bien défini doit exister avant le mariage (il faut aimer être ensemble);
-
connaître le caractère de l'autre; la personnalité et
le tempérament doivent être compatibles;
-
prêter attention au milieu social, à l'éducation, aux
points d'intérêts communs, à la différence d'âge, de langue maternelle ou de
culture, ainsi qu'aux éventuels problèmes de santé ou d'hérédité;
-
s'assurer qu'il y ait conviction personnelle chez l'un
et l'autre, sans pression de quiconque (cf. Genèse 24.58;
Romains 14.23);
-
parler ensemble de la façon dont chacun conçoit
l'avenir (emploi du temps, engagement dans la vie de l'Eglise, enfants, vie
sexuelle, emploi de l'argent, projets à long terme, etc.).
Le célibat n'est pas un état plus élevé ou plus saint
que le mariage. Il n'est pas non plus un état inférieur. Le bonheur se trouve
dans la confiance en Dieu et non dans le célibat ou le mariage qui a aussi son
lot de douleurs (cf. Matthieu 6.10b; Romains
8.28; 1
Corinthiens 7.28).
Il peut être un choix, une grâce accordée, un état
imposé (Matthieu 19.9-12; 1
Corinthiens 7.7). Dans ce dernier cas il constitue
une souffrance.
9.
Le concubinage
Au sens actuel, le concubinage est l'état d'un homme
et d'une femme qui vivent ensemble sans être légalement mariés. Une telle association ne correspond pas aux normes
bibliques.
10. L'adultère et la fornication
L'adultère est l'état ou l'acte d'une personne mariée
qui a des relations sexuelles avec une autre personne consentante que son
conjoint légal (cf. aussi Marc
10.11-12; Matthieu
5.28). L'adultère est formellement interdit par Dieu (Exode
20.14; Lévitique
20.10; Matthieu
5.27). Il détruit l'essence même du mariage.
La fornication caractérise toute relation sexuelle
hors mariage.
11. La polygamie
La polygamie est la pratique d'un homme qui consiste à
avoir plusieurs épouses en même temps.
L'Ancien Testament ne condamne pas la polygamie mais
en décrit ouvertement les effets néfastes: jalousie, rivalités, souffrances
(cf. 1 Samuel 1.2, 5-7; Genèse 30.1). Le texte
de Genèse 2.24
montre que, dès l'origine, c'est l'union monogamique qui est la norme.
Le Nouveau Testament exclue la pensée de la
polygamie (cf. Ephésiens
5.25, 28; 1
Corinthiens 7.2; 1
Tite 3.2).
12. Le divorce
Le mariage est indissoluble avant le décès
de l'un des conjoints.
Le Seigneur enseigne que seule la fornication autorise
la répudiation (Matthieu 5.31-32; Matthieu
19.3-9).
Si un des conjoints d'un couple non converti devient
chrétien, le croyant ne doit pas rejeter son conjoint incrédule mais si
l'incrédule s'en va le conjoint croyant retrouve sa liberté. (1Corinthiens
7.15; 2
Corinthiens 5.17).
13. Le remariage
Lorsqu'un conjoint est décédé, l'autre a pleinement le
droit de se remarier (Romains 7.2),
mais Paul précise, en ce qui concerne les chrétiens, que cette union doit avoir
lieu "dans le Seigneur" (1Corinthiens
7.39), c'est-à-dire avec quelqu'un qui appartient à Jésus
Christ.
Une personne divorcée qui ne porte pas la
responsabilité de la rupture semble avoir la possibilité de se remarier (Matthieu
19.9; 1
Corinthiens 7.15).
Par contre le remariage de personnes divorcées qui
portent la responsabilité de la rupture est interdit (Matthieu
19.9; Matthieu
5.32). Dans tous les cas il faudra agir avec prudence,
sérieux, lenteur et crainte.
CONCLUSION
Voilà ce que nous pouvons retenir de cette
étude biblique :
- le mariage relève de Dieu-même ;
- le célibat (avec chasteté, sans adultère et sans fornication) est également
un état de sanctification ;
- la sexualité est aussi un don de Dieu, mais qu’il faut utiliser avec action
de grâce c’est-à-dire dans un contexte de sanctification (dans le mariage);
-
L'homme et la femme sont égaux en dignité même s’ils
ont des droits et des obligations bien précis au sein du couple. L'homme est la
tête ou le chef de la femme mais recherche le bien de celle-ci car selon la
Bible, l'autorité s'exerce dans l'amour ; La femme remplit sa mission en
se soumettant, par amour, à son mari c'est-à-dire en reconnaissant son
autorité, mais sans servilité.
- toute relation maritale en dehors du mariage religieux est péché ;
-
Le mariage est indissoluble avant le décès de l'un des
conjoints (aujourd’hui on parle quand même de nullité du mariage si une des
objets fondamentaux du mariage est viciée, mais ce sont des cas rares) ;
- le remariage d’un chrétien peut avoir lieu sous certaines conditions.
Le
mariage ne doit pas être vu comme une obligation à moins qu’il ne soit
nécessaire à quitter un état de péché. Quand bien même il
serait nécessaire dans ce but, il ne faut pas non plus le précipiter. Une des
solutions serait une séparation momentanée avec le concubin dans le but de bien
réfléchir à un projet de vie commune.
Mais si
nous ressentons la pression de l’incontinence, alors marrions-nous, nous dit
Saint Paul en 1 Corinthiens 7 :36.
L’obligation
principale du Chrétien est la charité (cf Romains 13 :8-10), mais le but ou la vocation de tous les chrétiens est la
sanctification de l’âme c.-à-d. la sainteté,
(cf 1Pierre 1 :15). Et nous devons nous toujours garder à l’esprit que notre
corps est le temple du Saint-Esprit (cf 1Corinthiens
6 :19).
Amen !
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