jeudi 7 novembre 2013

POURQUOI LE MARIAGE CHRETIEN, LA SEXUALITE ET LE CELIBAT SONT DES QUESTIONS FONDAMENTALES ?


INTRODUCTION

La question du mariage est une question essentielle. L’extension de la sainte Eglise passe par le mariage devant Dieu. L’Eglise voit dans le mariage une vocation, autrement dit un appel, de tous les laïques chrétiens.

En Genèse 3 :15, il est question d’une femme et de sa descendance qui écrasent la tête du serpent. La descendance dont on parle ici est une descendance dans le Christ par le biais de la maternité spirituelle de Marie qui est la femme décrite dans l’apocalypse au chapitre douze (cf Apocalypse 12 :17). En effet selon Apocalypse 12 :5:
-      qui d’autre serait la femme qui enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer ?
-      qui serait cet enfant né de cette femme et qui fut enlevé vers Dieu et vers son trône  si ce n’est Jésus-Christ de Nazareth?

Et donc, une descendance dans le Christ naît par le Christ c’est-à-dire d’une union approuvée par le Christ. A défaut, elle doit être purifiée par le baptême et le renoncement au péché.

Ainsi, le diable, sachant que son temps est compté et ayant malgré lui acté, suite à la malédiction de Dieu dans le jardin d’Eden, qu’une descendance sainte lui écrasera la tête, cherche, depuis le commencement et par tous les moyens, à déstabiliser la vie des couples et des hommes par une sexualité dépravée et par des relations contre-nature que la folie de liberté des hommes finit par acquiescer dans un système de bêtise commune. C’est la raison pour laquelle, nous assistons de nos jours à la légalisation de l’homosexualité, à la montée en puissance de la pornographie, de l’adultère, des pratiques sexuelles dépravantes, humiliantes et détestables (fellations, sodomies, sadomasochisme, partouzes ou orgies , échangisme, etc.), de la pédophilie, de la pédérastie, de la transsexualité, etc. C’est une manière à lui de gagner du temps et de se faire de nouveaux adeptes.

Nous savons que le monde entier est sous la puissance du malin (cf 1Jean 5 :19) et que le monde et ses puissances appartiennent à Sa*** et ses anges déchus appelés démons (cf Luc 4 :6 et Apocalypse 12 :9). Mais nous savons également que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde et que celui qui triomphe du monde est celui qui a mis sa foi en Jésus-Christ (1Jean 5 :4-5).

Le mariage est alors une question très sensible d’un point de vue social mais plus encore d’un point de vue spirituel.

Nous allons ensemble parcourir la Bible sur la question du mariage qui implique également que l’on aborde entre autres les questions du rôle de l’homme et de la femme dans le couple, de la sexualité, de l’adultère, du célibat, de la fornication, de l’amitié, du divorce, et du remariage.

DEVELOPPEMENT

1.   L'institution du mariage
Avant que la chute intervienne, Dieu dit: "Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide qui lui corresponde" (Genèse 2.18). Selon les pensées de Dieu l'homme a besoin de complémentarité, d'un vis-à-vis pour communiquer et d'un collaborateur.

Dieu institue alors le mariage (Genèse 2.24) comme moyen idéal pour réaliser cette complémentarité. Ainsi le mariage est le lien établi entre un homme et une femme qui se donnent entièrement l'un à l'autre sans restriction pour constituer une unité. L'aspiration au mariage est donc juste, saine et d’essence divine.

La doctrine biblique sur le mariage est condensée dans cette affirmation: "L'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair" (Genèse 2.24;Matthieu 19.5; Ephésiens 5.31) Il est une union totale sur les plans affectif, psychique et corporel.

L'union de Christ et de l'Eglise (Ephésiens 5.21-33) est un modèle du mariage.

Le mariage est appelée à durer tant que vivent les deux conjoints. Le mariage est indissoluble (Matthieu 19.6;1 Co 7.10, 39 ; Romains 7.2-3).

3.   Mariage, famille, société, église
Dans la Bible, le mariage est vu en relation avec la famille et la société. En effet, la cérémonie du mariage est une fête de famille dont les époux sont le centre.(Jean 2.1-10; Genèse 29.21-22; Jérémie 16.8-9; Esaïe 61.10; Cantiques 3.11; Jérémie 2.32).

Selon Romains 13.1-6, nous devons être soumis aux autorités. Ce sont elles qui établissent les lois qui régissent les devoirs des époux (Romains 7.1-2; Lévitique 18.1-18).Le respect de l'institution du mariage permet la sauvegarde de la moralité dans la société (1 Corinthiens 7.2).

Lorsque les futurs conjoints sont des enfants de Dieu, l'assemblée manifeste de l'intérêt pour leur mariage puisqu'elle s'associe à leur joie (cf. Romains 12.15; 1 Corinthiens 12.26).

Dieu a institué le mariage pour tous les hommes, croyants ou incroyants. La cérémonie religieuse ne "marie pas les conjoints". Elle permet:
-      A l'assemblée: D'invoquer la bénédiction divine sur l'union d'un couple de croyants et de rappeler les enseignements de la Parole de Dieu
-      Aux mariés: d'affirmer leur désir de vivre leur union selon les normes bibliques, de se placer sous le regard de Dieu, de témoigner de leur foi.

4.   La sexualité
L'ordre de procréer a été donné par Dieu avant l'apparition du péché (Genèse 1.27-28), la sexualité n'est ni honteuse ni inavouable. L'instinct sexuel est bon; il est un don de Dieu dont le croyant doit apprendre à jouir en se soumettant aux directives de son Créateur (cf. Genèse 1.31; 1 Timothée 4.4).

L'acte sexuel n'est pas une fin en soi. Il est le sceau sur l'union de deux êtres qui s'aiment et ont résolu de construire ensemble un foyer sur une base bien définie, impliquant un engagement et une fidélité réciproques (Matthieu 19. 5-6). Il y a d'abord accord de sentiments (se marquant aussi par une attitude), de convictions, d'intentions et, finalement, union des corps dans le mariage.

La relation sexuelle a une dimension qui dépasse le simple domaine physique, elle engage l'être tout entier (1 Corinthiens 6.15-19 cf. Romains 12.1; Philippiens 1.20). Ainsi elle ne peut avoir lieu "à l'essai". Sans engagement réciproque elle sert des buts impropres car égoïstes.

Sans restriction dans le cadre défini par Dieu (1 Corinthiens 7.4) elle est illicite en dehors (1 Corinthiens 6.13; 1 Timothée 4.3-5; cf. 1 Corinthiens 7.2).

5.   Les rôles de l'homme et de la femme dans le couple
L'homme et la femme sont égaux en dignité (1 Corinthiens 11.11-12 ; 1 Corinthiens 7.4; Galates 3.28), Pourtant l'homme et la femme ont des droits et des obligations bien précis au sein du couple. Aux chrétiens, la relation entre les conjoints est présentée comme le reflet de celle qui lie Jésus Christ (la tête) à son corps qu'est l'Eglise (cf. Ephésiens 5.22-33).

L'homme est la tête ou le chef de la femme (1 Corinthiens 11.3); l'homme accomplit sa tâche s'il est soumis à Christ et s'il aime sa femme et recherche le bien de celle-ci (Colossiens 3.19; Ephésiens 5.25-29,33); selon la Bible, l'autorité s'exerce dans l'amour.

La femme remplit sa mission en se soumettant, par amour, à son mari (Ephésiens 5.22-24; Colossiens 3.18), c'est-à-dire en reconnaissant son autorité, mais sans servilité, tout en gardant sa personnalité et en la laissant s'épanouir (Proverbes 31.10-31).

6.   Camaraderie et amitié
Les revendications normales de la sexualité et ses manifestations corporelles ne doivent pas culpabiliser celui ou celle qui les ressent, mais elles nécessitent de la vigilance.

Les contacts entre jeunes doivent être naturels et simples. Le flirt ce n'est pas de l'amitié. Une amitié profonde entre un garçon et une fille, peut difficilement en rester là, il faut le savoir.

Avant de manifester des sentiments à une personne il convient de maîtriser son impulsion (cf. 2 Pierre 1.6; Galates 5.22; Romains 8.12) et de placer la question devant Dieu. Toute démarche aventureuse expose au danger et peut connaître des suites douloureuses.

7.   La perspective du mariage
Avant de s'engager dans une fréquentation, le croyant ou la croyante considérera l'influence que les éléments spirituels et humains ont sur le mariage. Un certain nombre de conditions sont à respecter pour que l'union envisagée puisse être réellement heureuse.

a)   Conditions spirituelles
Il est essentiel de rechercher d'abord la volonté de Dieu (Psaumes 127.1; Romains 12.2) en lui faisant entièrement confiance (la foi entre en jeu dans ce domaine comme en tous les autres). Dieu a fait des promesses pour ceux et celles qui se confient en lui (Psaumes 37.3-6; etc.). Par la prière (Philippiens 4.6-7), par le conseil de chrétiens expérimentés, par les circonstances, le croyant sera amené à un choix conforme a la volonté de Dieu.

Le mariage d'un croyant avec un incrédule est interdit par Dieu.(Deutéronome 7 :3 ; 2 Corinthiens 6.14; 1 Corinthiens 7.39c) il ouvre la porte au relâchement spirituel et à bien des souffrances (Deutéronome 7.4; Exode 34.15-16). Celui ou celle qui épouse une ou un non-converti connaît un arrêt dans sa marche avec Dieu (cf. 1 Rois 11.1-8).

L'unité dans le mariage ne peut être réellement profonde que s'il y a unité de pensée et d'objectif sur le plan spirituel.

b)   Conditions personnelles
Entrer dans le mariage demande une certaine maturité. Pour pouvoir "quitter son père et sa mère" (Matthieu 19.5), l'exercice d'une vie indépendante devrait être acquis sur le plan matériel et sur celui du caractère. La maturité se démontre par la présence de trois éléments fondamentaux:
-      la capacité d'endosser des responsabilités,
-      une certaine stabilité émotionnelle,
-      un amour capable de donner et de composer avec un partenaire.

Il faut avoir une vision réaliste du mariage: celui-ci ne doit être ni surestimé, ni sous-estimé. Un bon mariage apporte beaucoup de bonheur, mais il peut multiplier aussi le nombre des problèmes si nos épaules ne sont pas assez grandes pour le supporter et si l’on n’invoque pas assez le soutien de Dieu.

c)   Conditions générales
D'autres éléments sont encore à considérer; il convient de :
-      réfléchir (cf. Luc 14.28-30) et évaluer la portée de la décision en se rappelant que le mariage est indissoluble;
-      s'assurer que l'amour soit réellement réciproque: un amour bien défini doit exister avant le mariage (il faut aimer être ensemble);
-      connaître le caractère de l'autre; la personnalité et le tempérament doivent être compatibles;
-      prêter attention au milieu social, à l'éducation, aux points d'intérêts communs, à la différence d'âge, de langue maternelle ou de culture, ainsi qu'aux éventuels problèmes de santé ou d'hérédité;
-      s'assurer qu'il y ait conviction personnelle chez l'un et l'autre, sans pression de quiconque (cf. Genèse 24.58; Romains 14.23);
-      parler ensemble de la façon dont chacun conçoit l'avenir (emploi du temps, engagement dans la vie de l'Eglise, enfants, vie sexuelle, emploi de l'argent, projets à long terme, etc.).

8.   Le célibat
Le célibat n'est pas un état plus élevé ou plus saint que le mariage. Il n'est pas non plus un état inférieur. Le bonheur se trouve dans la confiance en Dieu et non dans le célibat ou le mariage qui a aussi son lot de douleurs (cf. Matthieu 6.10b; Romains 8.28; 1 Corinthiens 7.28).
Il peut être un choix, une grâce accordée, un état imposé (Matthieu 19.9-12; 1 Corinthiens 7.7). Dans ce dernier cas il constitue une souffrance.
A l'évidence il permet plus de consécration au Seigneur (Matthieu 19.12; 1 Corinthiens 7.32-35).

9.   Le concubinage
Au sens actuel, le concubinage est l'état d'un homme et d'une femme qui vivent ensemble sans être légalement mariés. Une telle association ne correspond pas aux normes bibliques.

10.  L'adultère et la fornication
L'adultère est l'état ou l'acte d'une personne mariée qui a des relations sexuelles avec une autre personne consentante que son conjoint légal (cf. aussi Marc 10.11-12; Matthieu 5.28). L'adultère est formellement interdit par Dieu (Exode 20.14; Lévitique 20.10; Matthieu 5.27). Il détruit l'essence même du mariage.

La fornication caractérise toute relation sexuelle hors mariage.

11.  La polygamie
La polygamie est la pratique d'un homme qui consiste à avoir plusieurs épouses en même temps.

L'Ancien Testament ne condamne pas la polygamie mais en décrit ouvertement les effets néfastes: jalousie, rivalités, souffrances (cf. 1 Samuel 1.2, 5-7; Genèse 30.1). Le texte de Genèse 2.24 montre que, dès l'origine, c'est l'union monogamique qui est la norme.

Le Nouveau Testament exclue la pensée de la polygamie (cf. Ephésiens 5.25, 28; 1 Corinthiens 7.2; 1 Tite 3.2).

12.  Le divorce
Le mariage est indissoluble avant le décès de l'un des conjoints.

Le Seigneur enseigne que seule la fornication autorise la répudiation (Matthieu 5.31-32; Matthieu 19.3-9).

Si un des conjoints d'un couple non converti devient chrétien, le croyant ne doit pas rejeter son conjoint incrédule mais si l'incrédule s'en va le conjoint croyant retrouve sa liberté. (1Corinthiens 7.15; 2 Corinthiens 5.17).

13.  Le remariage
Lorsqu'un conjoint est décédé, l'autre a pleinement le droit de se remarier (Romains 7.2), mais Paul précise, en ce qui concerne les chrétiens, que cette union doit avoir lieu "dans le Seigneur" (1Corinthiens 7.39), c'est-à-dire avec quelqu'un qui appartient à Jésus Christ.

Une personne divorcée qui ne porte pas la responsabilité de la rupture semble avoir la possibilité de se remarier (Matthieu 19.9; 1 Corinthiens 7.15).

Par contre le remariage de personnes divorcées qui portent la responsabilité de la rupture est interdit (Matthieu 19.9; Matthieu 5.32). Dans tous les cas il faudra agir avec prudence, sérieux, lenteur et crainte.

CONCLUSION

Voilà ce que nous pouvons retenir de cette étude biblique :
-      le mariage relève de Dieu-même ;
-      le célibat (avec chasteté, sans adultère et sans fornication) est également un état de sanctification ;
-      la sexualité est aussi un don de Dieu, mais qu’il faut utiliser avec action de grâce c’est-à-dire dans un contexte de sanctification (dans le mariage);
-      L'homme et la femme sont égaux en dignité même s’ils ont des droits et des obligations bien précis au sein du couple. L'homme est la tête ou le chef de la femme mais recherche le bien de celle-ci car selon la Bible, l'autorité s'exerce dans l'amour ; La femme remplit sa mission en se soumettant, par amour, à son mari c'est-à-dire en reconnaissant son autorité, mais sans servilité.
-      toute relation maritale en dehors du mariage religieux est péché ;
-      Le mariage est indissoluble avant le décès de l'un des conjoints (aujourd’hui on parle quand même de nullité du mariage si une des objets fondamentaux du mariage est viciée, mais ce sont des cas rares) ;
-      le remariage d’un chrétien peut avoir lieu sous certaines conditions.

Le mariage ne doit pas être vu comme une obligation à moins qu’il ne soit nécessaire à quitter un état de péché. Quand bien même il serait nécessaire dans ce but, il ne faut pas non plus le précipiter. Une des solutions serait une séparation momentanée avec le concubin dans le but de bien réfléchir à un projet de vie commune.

Mais si nous ressentons la pression de l’incontinence, alors marrions-nous, nous dit Saint Paul en 1 Corinthiens 7 :36.

L’obligation principale du Chrétien est la charité (cf Romains 13 :8-10), mais le but ou la vocation de tous les chrétiens est la sanctification de l’âme c.-à-d. la sainteté, (cf 1Pierre 1 :15). Et nous devons nous toujours garder à l’esprit que notre corps est le temple du Saint-Esprit (cf 1Corinthiens 6 :19).

Amen !

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