EST-IL CHRETIEN DE VOTER OU DE FAIRE DE LA POLITIQUE ?

INTRODUCTION

Les conséquences de la Politique en Côte d’Ivoire ont été très néfastes pour son développement économique et pour la cohésion sociale.

Depuis l’instauration du multipartisme en 1990, nous avons assisté à des clivages ethniques et donc sociaux, allant grandissant au point où nous avons connu un coup d’Etat militaire en 1999, et une situation de guerre civile en 2002 qui a duré environ dix (10) années. Ces différentes crises que nous avons connues sont essentiellement postélectorales et tribales. C.-à-d. qu’elles sont nées d’une contestation sociale résultant des élections présidentielles et d’une estimation (fondée ou non-fondée) par certains groupes ethniques que l’alternance ethnique et politique concernant le pouvoir d’Etat était biaisée.

Je me suis toujours demandé, en tant que Chrétien et en tant que citoyen Ivoirien, si je devais prendre une part active à la politique de mon pays :

-      Est-ce que Christ comptait sur moi pour faire changer les choses au sein de mon pays ? Est-ce qu’Il me demandait d’impacter le milieu politique de ma nation (« impacter » étant devenu un terme qu’on « vend » trop souvent aux chrétiens d’aujourd’hui…) ?

-      Ou alors me demandait-Il de simplement rester en marge de toute cette cacophonie politique ?

Je me suis alors penché sur la question et la réalité que je dois vous avouer en tant qu’auteur conscient des efforts de rédaction des autres, est que j’ai trouvé les propos d’un autre auteur chrétien sur la même question, en l’occurrence M. David C. Pack qui m’ont laissé pantois ! A César, ce qui est à César (cf Luc 20 :25), en effet ! Tout devenait alors plus clair dans mon esprit ! Un puzzle se résolvait au fur et à mesure que je prenais connaissance de son texte dont je vais vous partager des extraits auxquels j’ajouterai ma propre contribution.

Regardons aux gouvernements de ce monde. Généralement parlant, il y en a trois (3) sortes aujourd’hui: des monarchies, des dictatures et des démocraties.

-      Les monarchies impliquent la noblesse, la royauté, où la lignée de sang est la clé de succession au pouvoir. Par la mort d’un roi ou d’une reine, un prince ou une princesse accède au trône soit dans la violence ou dans la paix, permettant occasionnellement aux souverains de détenir un pouvoir minimal et ou restreint.

-      Les dictatures et les gouvernements totalitaires sont habituellement créés dans la violence, par un coup d’état ou par une révolution. Elles ne durent généralement pas longtemps et une autre dictature similaire les remplace.

-      Les démocraties et les républiques qui soit disant représentent “la volonté du peuple” par le vote ou la sélection d’un candidat de préférence à l’un par rapport à d’autres. Cette sorte, est généralement considérée être la meilleure forme de gouvernement de l’humanité. Mais aussi mauvais que la démocratie peut être, c’est vrai qu’elle est considérée par beaucoup comme la meilleure forme de gouvernement possible, lorsque ce gouvernement est entre les mains des hommes. Cela reste cependant à vérifier chez tous les peuples qui ont d’autant plus des mœurs différentes.

Alors, voici une grande question (une problématique) que nous sommes amenés à nous poser : Est-ce que le Chrétien peut continuer de voter et de participer dans la politique de son pays ?

A cette problématique se rattachent bien évidemment plusieurs questions subsidiaires. Entre autres :

-      Que ferait Christ s’Il était sur terre aujourd’hui?

-      Participerait-IL aux gouvernements ou à la politique des hommes?

-      Qu’est-ce que la Bible enseigne au sujet de voter pour choisir des leaders, soit dans les gouvernements nationaux ou dans la sélection des leaders d’églises en diverses dénominations?

-      Et qu’en est-il de l’Église que Jésus construisit?

DEVELOPPEMENT

1.   S’il était encore sur terre, Christ ne voterait pas, parce qu’Il comprend l’origine des gouvernements de ce monde et qui est derrière eux.

a.   Quelle est la véritable mission des Chrétiens sur Terre ?

La véritable mission des Chrétiens sur Terre est d’aimer (cf principalement Romains 13 :8-10, 1 Corinthiens 13 :1-3 et Luc 10 :17). [1Co13 :1-3 : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. ² Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. ³ Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. »]

Et qui aime Dieu et son prochain ne peut pas garder la Bonne Nouvelle pour lui. Il se doit de l’annoncer afin de faire gagner de nouveaux adeptes à Christ. Christ a dit: “Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création” (Marc 16: 15). La mission du Chrétien n’est pas de changer ce monde car nulle part Jésus n’a dit: “Allez par tout le monde, et efforcez-vous de faire de ce monde une meilleure place en y prenant part.”

Christ n’est pas venu pour fixer ou faire de ce monde un monde meilleur. Ce monde est comme un édifice condamné depuis le péché d’Adam et Eve. Il sera bientôt démoli. Christ est venu annoncer la venue d’un meilleur monde dont les futurs habitants sont certes déjà sur cette terre, mais qui sera rendu possible à cause de SON gouvernement, un gouvernement mondial hautement meilleur, qui sera infiniment meilleur que tous les meilleurs gouvernements des hommes mis ensemble!

Et la Bible commande aussi: “Sortez du milieu d’eux [le monde], et séparez-vous” (2 Cor. 6: 17), et plus loin, parlant à la société et à ses voies Babyloniennes: “Sortez du milieu d’elle Mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux” (Apoc. 18: 4).

Certains pensent que Jésus serait un “activiste” s’efforçant de “faire de ce monde une meilleure place”. Jésus n’a pas pourtant fait de manifestations politiques ou sociales (marches pacifiques ou violentes, réunions activistes, etc.) contre César, Hérode ou Pilate. Il n’a pas encouragé à la grève, ou à voter pour quiconque en tant que représentant lorsqu’Il était sur terre. Il ne s’est pas établi en leader de la contestation sociale ou politique. Sur un des rares sujets politiques qui lui ont été adressés par les pharisiens pour le piéger, Il a seulement demandé de rendre à César ce qui est à César (cf Luc 20 :25) c.-à-d de respecter les autorités établies.

Plus, demandons-nous encore: Ce monde est-il le monde de Dieu?

b.   A qui appartient ce monde dans lequel nous vivons?

                                         i.    Le grand séducteur

La Bible parle d’un grand séducteur, Sa***: “celui qui séduit toute la terre” (Apoc. 12:9). Notez qu’elle dit: “toute la terre.” Le verset d’Apocalypse 12: 9 conclut: “il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.” Notez que la Bible dit: “ses anges.” Ces anges déchus, subordonnés (soumis) à Sa***, jouent leur propre rôle.

Alors si Sa*** a séduit le monde entier, comment ce monde, peut être le monde de Dieu ? L’apôtre Jean a aussi enregistré que “le monde entier est sous la puissance du malin” (1 Jean 5: 19), la civilisation moderne ne peut être de Dieu. Elle est actuellement coupée de Dieu par sa perversité (Esaïe 59:1-2).

Ainsi, si le diable pratique la séduction à travers tout le monde, cela inclut aussi tous les gouvernements mondiaux inventés par les hommes.

                                        ii.    Le “dieu de ce monde/siècle”

La Bible parle du “dieu/prince de ce monde/siècle”, et ce n’est pas le Dieu des cieux.

Trois fois dans l’évangile de Jean, Christ, Lui-même, fait référence à Sa*** le diable, comme étant “le prince de ce monde.” Jean 12:31, 16:11 et 14:30 rendent clairs que dans le futur, le “prince de ce monde” sera jugé, parce que, comme Christ le dit dans Jean 14:30, le diable “…n’a rien de Moi.”

Prenons le temps de lire ces versets. Jean 12:31 parallèle le jugement de ce monde au jugement prochain de Sa***. C’est parce que ce n’est son monde (ce n’est pas le monde de Christ) !

Matthieu 4 contient le récit bien connu de la confrontation de Christ avec le diable après avoir jeûner pendant quarante (40) jours. Le diable tenta Christ à trois reprises en tordant les écritures (un de ses jeux favoris). A un certain point, aux versets 8 et 9, “le diable Le transporta encore sur une montagne très élevée, Lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et Lui dit: je Te donnerai toutes ces choses, si Tu Te prosternes et m’adores.”

Notons que Jésus réfuta Sa*** au verset 10, citant Deutéronome 6:13 en réponse, et répondit: “Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu Le serviras Lui seul.”

Mais notons encore! En aucun moment, Christ ne répond: “Ces royaumes NE SONT PAS À TOI! Tu ne peux les donner à quiconque!” Ou: “Qui penses-tu être? Essaies-tu de M’offrir ce qui appartient à Dieu?” Il n’a rien dit de la sorte. Pourquoi? Par ce qu’Il savait que tous les gouvernements, les royaumes, de ce monde APPARTIENNENT au diable, au gouvernement de Sa***. Christ savait qu’ils lui appartenaient tous, et qu’il pouvait les donner à ceux qu’il désirait. Alors, Il rejeta les termes pour les recevoir de la part de celui qui avait l’autorité de les donner.

Évidemment, ce que le diable Lui offrit était supposé de le tenter. Si Christ et Sa*** savaient tous les deux que les royaumes de ce monde ne devaient pas être donnés par le diable car ne lui appartenant pas, alors, où était la tentation?

Le récit de Luc 4 :6 ajoute une phrase clé qui devrait nous frapper comme une masse. Sa*** dit: “je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux.” Avons-nous noté? Sa*** avait complètement le droit et l’autorité et le pouvoir de tous les royaumes de ce monde, et les donner à qui il voulait. Dieu lui avait “livrés”, à son contrôle, et ils sont encore à lui.

Les nations de ce monde et les gouvernements, avec “toutes leurs gloires,” sont encore sous le contrôle du “dieu de ce monde (siècle)”, le “prince de ce monde”!

2.   Neuf raisons bibliques qui soutiennent l’abstention des Chrétiens au Vote ou à la Politique.

a.   Première raison : Ne pas s’opposer à Dieu, qui choisit qui Il veut.

Luc 12 :6-7: nous dit que les moineaux du ciel sont tous comptés devant Dieu, qu’aucun d’eux n’est oublié et que même nos cheveux sont comptés. Est-ce alors probable qu’un empire puisse s’élever sans que Dieu ne Le sache et sans Son aide? Est-ce possible qu’un dirigeant soit élu sans que Dieu ne l’ai choisi ?

Cependant penchons-nous sur Daniel 4:17 qui nous dit ceci : “Cette sentence est un décret de ceux qui veillent, cette résolution est un ordre des saints, afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur le règne des hommes, qu’Il le donne à qui Il Lui plait, et qu’Il élève le plus vil des hommes” (). Les mots clés sont “le plus vil des hommes.”

Quand nous votons nous essayons d’élire le “meilleur candidat!” Personne ne vote pour quelqu’un parce qu’il pense qu’il ou elle est le “pire candidat.” Toutefois, si nous devons croire Daniel 4:17, le plus vil des hommes peut gagner quand nous croirons avoir élu le meilleur candidat. Pfft !

Voter pour quelqu’un d’autre que celui que Dieu a déjà choisi, devient lutter contre Sa volonté, contre Son but! La Bible dit qu’il est possible et risqué de “combattre contre Dieu” (Actes 5:38-39 : « ³⁸ Et maintenant, je vous le dis ne vous occupez plus de ces hommes, et laissez-les aller. Si cette entreprise ou cette oeuvre vient des hommes, elle se détruira; ³⁹ mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d'avoir combattu contre Dieu. »). En effet, nous ne savons pas qui Dieu a déjà choisi à l’avance pour être le “gagnant” qu’Il veut en poste pour le bien des hommes ou pour leur châtiment.

De plus, si nous cherchons à élire le meilleur homme, dans une élection où Dieu vous a dit à l’avance qu’Il va choisir le “plus vil des hommes”, alors nous ignorons directement Son but et nous le remplaçons par le nôtre. Les Chrétiens feraient mieux de “s’enlever du chemin”! Dieu n’a pas besoin de notre “aide” pour installer ceux qu’Il a choisis. La “volonté du peuple” n’a aucun pouvoir ou d’effet, parce que Dieu détermine les résultats des élections et de la manière qu’il veut (c.-à-d. pas forcément par les urnes).

b.   Deuxième raison : le gouvernement des Chrétiens n’est pas de ce monde.

Dans Jean 18, Jésus était en jugement devant Ponce Pilate. Au verset 33, Pilate demanda à Jésus: “Es-Tu le Roi des Juifs?”. L’échange continue jusqu’à ce que ça culmine au verset 36 “Mon royaume n’est pas de ce monde, répondit Jésus. Si Mon royaume était de ce monde, Mes serviteurs auraient combattu pour Moi afin que Je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant, Mon royaume n’est point ici-bas.”

Christ dit que Son royaume (le terme du Nouveau-Testament pour « Gouvernement ») n’est pas de ce monde. Les Chrétiens font partie de CE gouvernement, le gouvernement DE DIEU! Ils attendent la venue de ce gouvernement sur terre.

Par ailleurs, en se basant sur ce verset (et il y en a beaucoup d’autres), Christ, explique que les serviteurs de Dieu ne combattent pas physiquement pour défendre Son royaume. Comprenez cela. Puisque les serviteurs de Christ ne combattent pas pour défendre le royaume de Dieu, alors, certainement, ils ne combattraient jamais non plus pour défendre aucun royaume conduit par des hommes dans une supposée “juste guerre”!

Donc le Chrétien ne doit marcher, combattre, injurier, vexer, frustrer, etc. pour le compte d’aucun parti politique ou d’aucune organisation humaine. Puisque le royaume de Dieu vient des cieux, et que son quartier général est là-bas, ses serviteurs ne votent pas non plus, ni ne combattent, pour leurs nations ou les gouvernements des hommes.

Dans Matthieu 6: 9-10, Christ leur dit de prier régulièrement: “Que Ton règne vienne” parce que Ses adeptes cherchent et regardent vers ce royaume, qui est maintenant sur le point d’arriver, lorsque Jésus reviendra.

c.   Troisième raison : Notre Citoyenneté n’est pas non plus de ce monde.

La troisième raison repose en effet sur la deuxième, et elle la renforce. Philippiens 3:20: “Mais notre cité [le mot Grec est mal traduit ici, ça devrait être citoyenneté] à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ.”

Ce fascinant passage, déclare clairement que la “citoyenneté” d’un Chrétien est dans les cieux, pas sur terre. Ce verset explique pourquoi Christ a dit: “Mon royaume n’est pas DE ce monde.” Il est d’un autre monde, les cieux! Ce verset complète Jean 18:36!

Les leaders humains viennent d’une certaine ville, un état ou une province d’un pays qu’ils représentent. Nous Chrétiens, nous sommes les ambassadeurs du gouvernement des Cieux au sein du monde.

Le peuple de Dieu représente un gouvernement étranger. Être un ambassadeur est un travail très critique, et il est conféré seulement à ceux qui peuvent efficacement et correctement représenter des idées, des lois, des peuples, une culture, les politiques et les idéologies d’un gouvernement et les intérêts d’un pays ou d’une nation, là où les ambassadeurs ont leur citoyenneté. Ils doivent aussi posséder un bon jugement. Si un ambassadeur failli à tous ces critères, il peut se disqualifier lui-même pour représenter son pays, et il peut être rappelé de son poste!

Alors, comme ambassadeurs pour le futur gouvernement de Dieu, les Chrétiens doivent être exemplaires dans les voies de Dieu, dans Sa “nation sainte” (I Pierre 2:9). Ils doivent représenter la paix, l’ordre, l’amour, et la joie inhérente à ce gouvernement spirituel auquel ils ont donné leur vraie allégeance. Ils doivent, dans les paroles de Christ, être la lumière du monde (cf Matt. 5:14-16). Et le “Père des lumières” (cf Jacques 1:17) ne permettra pas que Ses enfants (Éphésiens. 4:8-9) cachent leurs bons exemples “sous le boisseau” (Matt. 5: 15).

d.   Quatrième raison : Un ambassadeur ne peut servir deux gouvernements.

Elle résume les trois premières raisons que les Chrétiens ne votent pas. Notons Matthieu 6:24: “Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.”. Aucun être humain ne peut donner la même allégeance, ou loyauté, à deux différents maîtres. Éventuellement, l’un a précédence sur l’autre, et domine la pensée de la personne.

Les Chrétiens doivent entièrement être loyaux au gouvernement céleste dont ils représentent comme ambassadeurs de Christ. Tout comme les ambassadeurs des nations terrestres, ils ne peuvent participer dans les politiques des autres pays excepté leur pays. Dans le monde en général, cela peut occasionner la perte de leur citoyenneté et de leurs droits. C’est la même chose pour les Chrétiens!

Actes 5:29 explique que les serviteurs de Dieu doivent en toutes circonstances, lorsqu’il y a un conflit entre les deux: “…Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.”

e.   Cinquième raison : La Politique est un facteur de division dans l’Eglise.

La cinquième raison est basée sur le point de vue de Dieu, de la division et de la dissension entre les gens. Il veut que les gens vivent ensemble dans l’unité et en harmonie. Notons le Psaume 133:1: “Voici, oh! qu'il est agréable, qu'il est doux Pour des frères de demeurer ensemble!” C’est une merveilleuse chose lorsque les gens s’entendent, lorsqu’ils agréent. Dieu hait les divisions et les dissensions.

Notons également ce puissant verset: “Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux” (Rom. 16:17).

Voici un autre passage puissant: “Il y a six choses que hait l'Éternel…celui qui excite des querelles entre frères” (Prov. 6:16, 19).

L’implication dans la politique amènerait (le favoritisme puis) les désaccords et la division dans l’Église!

Nous savons que Christ a dit: “Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister Si Sa*** chasse Sa***, il est divisé contre lui-même; comment donc son royaume subsistera-t-il?” (Matt. 12:25-26).

f.    Sixième raison : Être dans le monde sans faire partie du « système » du monde.

Apocalypse 18:4 donne une instruction directement au peuple de Dieu: “Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle, MON PEUPLE, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux.”

Rappelons-nous aussi qu’Il a commandé: “Sortez du milieu d'eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai” (2 Cor. 6:17).

Comprenons aussi que dans Jean 17:15-17, lorsque Christ garda la Pâque le dernier soir avant Son arrestation et sa crucifixion, il exprima un principe spirituel à Ses disciples, en priant: “Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal Ils ne sont pas du monde, comme Moi Je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité.”

Un Chrétien croit et suit la vérité, toute la vérité et rien d’autre que la vérité de la Parole de Dieu, et surtout pas les idées des hommes à ce sujet! Cela le met à part (“le sanctifie”) de tous les autres autour de lui. Il n’est pas DE CE monde et de ses voies, ses coutumes, ses croyances et de ses traditions. Il en est sorti, laissant derrière ses valeurs, ses idées, et ses philosophies personnelles. Alors, il ne chercherait jamais aucun poste politique qui appartienne à ce monde.

                                         i.    Septième raison : Les fruits « pourris » de la Politique.

Elle concerne les fruits, les sous-produits, ou les œuvres de tout système ou leader. Dans Matthieu 7:16, Christ déclara: “Vous les reconnaîtrez à leurs fruits.” Il répéta: “C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez” (verset 20). Matthieu 12:33 dit: “car on connaît l'arbre par le fruit.” Ces versets parlent principalement au sujet des leaders, mais le principe a plus d’applications.

Examinons les enjeux de “l’arbre” appelé politique, vote et démocratie. Ils visent principalement le dénigrement de la partie adverse sur tous les points à son profit, afin de se présenter soi-même comme différent, meilleur, sans tache ni reproche, juste pour se faire élire ou se maintenir au pouvoir!

Les démocraties sont trouvées dans 75% des gouvernements des nations de ce monde. Et ses principaux fruits sont:

-      le favoritisme,

-      les débats sans fin,

-      les arguments,

-      les convoitises du pouvoir,

-      le mensonge et la séduction,

-      la corruption,

-      les scandales, les camouflages et les dissimulations,

-      l’exploitation des plus faibles,

-      les manœuvres de manipulation,

-      les agressions,

-      les accusations,

-      la vanité,

-      les mauvaises décisions basées sur le vote, etc.

Les Grecs avaient plus raison qu’ils ne le pensaient. Aucun Chrétien ne peut participer à un tel système!

g.   Huitième raison : Le Vote n’est pas d’essence biblique.

Nulle part dans la Bible nous ne trouverons soit dans le Nouveau-Testament des gens choisissant un ministre par élection ou dans l’Ancien-Testament des prêtres ou des sacrificateurs, et la Bible est le livre des exemples que les Chrétiens sont supposés suivre dans toutes les affaires. Ils doivent comme Christ a dit: “Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu” (Matt. 4:4; Luc 4:4). La Parole de Dieu n’autorise ni ne soutient aucune forme de vote.

h.   Neuvième raison : La politique fait des orgueilleux quand Dieu demande l’humilité aux Hommes.

Demandons-nous: Actuellement, ce que disent tous les candidats, entre les lignes, lorsqu’ils s’offrent eux-mêmes pour le poste convoité? Que dit une telle personne sur elle-même au sujet de ses qualifications?

Portons notre attention sur un gouverneur ou un président, ou peut être le maire d’une ville de millions d’habitants. Une telle personne cherche activement à s’exalter elle-même pour une position de grande autorité. Elle dit qu’elle est suffisamment intelligente, talentueuse, qualifiée, éduquée, expérimentée et sage pour qu’on lui fasse confiance pour un grand poste de responsabilité.

Bien sûr, personne ne le dit de cette manière. Mais c’est exactement ce qu’un candidat déclare, qu’il soit ou non assez honnête pour l’admettre. Il dit tout comme Nebucadnetsar, dans Daniel 4:30, qu’il est une grande personne, un grand leader et que la populace votante devrait lui faire confiance, et lui donner un GRAND POUVOIR! Les votants aident directement un tel personnage affamé de pouvoir, centré sur lui-même, égoïste, à obtenir l’autorité.

Voici la perspective de Dieu, Jésus dit: “Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé” (Luc 14:11). Les Chrétiens doivent être humbles, durant cette vie (Matt. 18:1-4; Jacques 4:10; I Pierre 5:5-6; Michée 6:8). Cela permettra à Dieu de les exalter plus tard dans Son royaume, où ils règneront avec Jésus Christ dans des positions permanentes de très grandes autorités et de pouvoir qu’aucun être humain.

Les Chrétiens comprennent la manière que Dieu a de travailler. Le fait de participer dans un système que les hommes s’exaltent eux-mêmes, à la recherche de la gloire et du pouvoir, c’est en fait, de valider, d’endosser, d’agréer avec un système corrompu, ayant de terribles fruits, mettant l’emphase sur la vanité, l’orgueil et l’arrogance. La démocratie s’oppose complètement à ce que Dieu espère du peuple lorsqu’Il lui commande de s’humilier!

Est-ce que l’Église de Dieu élit ses leaders?

Jésus dit à Ses disciples, “…Je bâtirai mon Église” (Matt. 16:18). Il est le Chef de cette Église, Son Église (Éphésiens 1:22-23; Col. 1:18)!

Christ appela, choisi et ordonna Ses apôtres pour prêcher l’évangile et pour conduire Son Église. Ils ne furent pas élus dans leur poste, excepté par le seul “vote” donné par Dieu, ce qui fut suffisant pour être choisi unanimement. Ils ne se sont pas “présentés eux-mêmes”, à un électorat et puis, travaillé leur élection auprès des membres de l’Église, serrant la main, promettant quoi que ce soit, ce genre de promesse relatif à une élection.

Lorsqu’un homme s’enligne pour obtenir un poste, (civil ou religieux), peu importe la manière que c’est présenté, cet homme cherche toujours à se promouvoir et à s’exalter!

Pour comparer avec l’Election du Pape dans l’Eglise Catholique, il faudrait savoir que les cardinaux éligibles ne se présentent pas à la fonction de Pape et que le choix du Pape se fait sur ce que l’on peut appeler « l’unanimité des deux tiers ». C’est une manière de suivre les deux principes bibliques que nous venons d’énoncer.

En plus, le gouvernement de l’Eglise Catholique n’est pas un gouvernement typiquement terrestre. C’est un gouvernement céleste au milieu des hommes. Ce gouvernement est conduit par Dieu, qui mandate un Pape pour la mission pastorale. D’où sa particularité. Cependant aucune œuvre humaine n’étant parfaite, la nationalité et d’autres critères relatifs aux langues parlées jouent beaucoup dans l’élection des Papes. Toutefois ce ne sont pas les chrétiens qui votent le nouveau Pape, mais les cardinaux-électeurs eux-mêmes.

CONCLUSION

En tant que Chrétiens, nous avons ainsi gagné le droit de dire, par cette étude biblique, que le Chrétien ne doit ni voter, ni prendre part à la politique des gouvernements terrestres.

Pour le Chrétien la seule personne dont on doit faire la propagande, c’est Jésus-Christ. Laissons les hommes du monde défendre leurs politiciens, laissons-les les élire, laissons-leur le pouvoir terrestre, car nous Chrétiens ne marchons pas selon la chair mais selon l’Esprit de Dieu (cf Romains 8 :4).

Le monde dans lequel nous vivons n’est pas le monde du Christ, c’est le monde du Sa*** (cf Luc 4 :6). Dieu lui a donné le pouvoir sur ce monde. Nous sommes des ambassadeurs de la Jérusalem Céleste à venir car nous ne sommes citoyens des Cieux. Ce monde passera mais la parole de Dieu ne passera pas (cf Matthieu 24 :35 et Luc 21 :33).

Comme le dit Saint Paul, nous ne devons pas nous conformer au siècle présent, mais nous devons nous laisser transformer par le renouvellement de notre intelligence, afin que nous discernions quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait (cf Romains 12 :2).

Enfin, voilà ce que Paul demande aux Chrétiens concernant les dirigeants de ce monde et tous les hommes: 1 Timothée 2 :1-2 : « J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, 2 pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. ».

Nous devons, même si nous n’avons pas pris part à leur élection, les recommander eux-aussi sans cesse à Dieu afin que nous puissions vivre dans la paix et la piété.

Qu’il en soit ainsi !